23 applications africaines qui changent la vie

3287

13 – SlimTrader : une autre solution de paiement en ligne

SlimTrader est une entreprise d’e-commerce basée aux Etats-Unis qui possède et exploite la plateforme MoBiashara, permettant aux consommateurs d’acheter des services ou des biens avec leurs appareils mobiles. L’outil trouve sa pertinence face à une connexion internet lente et instable sur le continent africain, ce qui fait que pour de simples transactions en ligne, il faut attendre d’avoir voyagé.

Créée par Femi Akinde, un ressortissant nigérian, l’entreprise SlimTrader a ainsi trouvé dans la solution MoBiashara un moyen de soulager les charges liées aux transactions courantes dans les pays en développement, en fournissant le chaînon manquant à la réalisation de ces importantes activités. L’utilisation de MoBiashara est simple, il suffit d’aller sur le site et de s’inscrire comme vendeur ou comme acheteur, puis de suivre la procédure. L’achat peut donc se faire via la plateforme ou directement sur son portable par SMS. Si l’accès à la plateforme est gratuit, son utilisation génère des frais incorporés aux transactions qui sont effectuées par les utilisateurs. Bien que l’ambition de SlimTrader soit grande, le service n’est disponible pour le moment qu’au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud, et en Ouganda. 

URL : https://www.slimtrader.com/


14 – ArClean pour une ville de Dakar plus propre

Lorsque Dadja Bassou, un Togolais né au Sénégal et mordu d’informatique depuis l’enfance, décide de développer sa solution pour la gestion des ordures dans la ville de Dakar, la capitale du Sénégal, personne ne semble le prendre au sérieux. Pourtant ArClean est devenue plus qu’une application, c’est désormais le symbole de tout un projet. L’application, gratuite, permet à chaque utilisateur d’indiquer une poubelle en temps réel lorsqu’il passe devant, créant ainsi une grande cartographie des ordures et permettant de dénoncer la situation par des faits concrets.

Développée sous Androïd, ArClean a reçu le 23 mai 2013 dernier, le premier prix du concours « Apps for African City Life » organisé par l’équipementier Ericsson. Les promoteurs d’ArClean lui donnent aujourd’hui plusieurs facettes. Tout d’abord, celle d’un « serious game » qui éduque les gens par le jeu. Par exemple, les quartiers seront classés par ordre de propreté (ou de saleté). Elle donne par ailleurs aux habitants de Dakar la possibilité de s’exprimer et de dénoncer la situation par des preuves tangibles, et prête une voix crédible à leurs protestations pour rendre la ville durablement plus propre. L’application a donné lieu à des résultats inattendus. Elle permet désormais aux personnes qui récupèrent les objets de recyclage de les repérer facilement et de réduire les efforts de fouille dans la ville.


15 – Ubuntu : africain et libre de source

Ubuntu affiche aujourd’hui une grande ambition, faire en sorte que le monde entier puisse équitablement profiter du logiciel et, pour ce faire, que tout utilisateur d’ordinateur puisse être libre de télécharger, utiliser, copier, distribuer, étudier, partager, modifier et apporter des améliorations pour toute utilisation, sans payer de droits de licence. Le projet est lancé en 2004 par le Sud-africain Mark Shuttleworth. Devenu multimillionnaire après la vente d’une précédente entreprise, cet ancien développeur souhaite une version plus facile d’accès pour les novices et se consacre à la réalisation de ce projet.

Pour le mener à bien, il créera parallèlement Canonical, société commanditaire officielle du système d’exploitation, et Ubuntu Foundation, une association à but non lucratif chargée, en cas d’échec de l’entreprise, de pérenniser le projet communautaire selon ces critères idéologiques de disponibilité pour tous. En 2013, Mark Shuttleworth présente Ubuntu Touch et explique dans une vidéo qu’Ubuntu vise à être disponible pour tout un écosystème incluant les télévisions, les smartphones, et les tablettes. Après avoir reçu de nombreux prix pour son originalité, Ubuntu est aujourd’hui organisateur d’un prix qui a honoré des personnalités comme Nelson Mandela, Fidel Castro et, en mars 2013, la célèbre artiste africaine Myriam Makeba.

Source : http://www.ubuntu.com


16 – No Bakchich : l’application qui combat la corruption

Au Cameroun, la corruption est un problème social majeur. Pour presque toutes les demandes de service public ou privé, il faut payer. Pourtant la corruption a été reconnue comme ennemi du développement de la nation, et un combat a été engagé par le gouvernement pour la faire disparaître.

Afin d’apporter sa modeste contribution dans la lutte contre cette habitude qui se poursuit sous cape, Hervé Djia, ingénieur informaticien et développeur d’applications, a créé No Bakchich. Il s’agit d’une application web et mobile qui donne aux usagers qui l’ont téléchargée la possibilité de dénoncer une demande de pot-de-vin. L’application, qui fait une comptabilité des dénonciations de demande de corruption et des services où l’on en demande le plus, permet également d’avoir accès à certaines procédures administratives en vigueur, et d’en ajouter d’autres via la plateforme web, afin d’éviter aux usagers de se faire escroquer. D’après Hervé Djia, l’idée de créer No Bakchich lui est venue après avoir compris que la corruption se nourrissait d’un manque d’informations sur les procédures officielles. Et pour véhiculer rapidement la bonne information, le téléphone lui a semblé le bon outil à large spectre. L’application est téléchargeable gratuitement sur le site http://nobakchich.org


17 – M-Pesa : une simple pratique devenue concept

Lorsque les utilisateurs de téléphones portables au Kenya et en Tanzanie commencent à effectuer entre eux des transferts de crédit susceptibles d’être récupérés en argent, ils ne savent pas qu’ils viennent de contribuer à la mise en place d’un système qui va révolutionner l’utilisation du portable en Afrique. Des experts commis par le Department for International Development de Grande-Bretagne vont alors se pencher sérieusement sur la question pour réaliser que la solution pourrait permettre d’offrir des services financiers en réduisant les coûts. Safaricon et Vodacom sont chargés de mettre en place le système et il mord presque instantanément. Le M-Pesa, tiré d’un mélange d’anglais (M pour mobile) et du Swahili (Pesa pour money) va très rapidement dépasser les frontières de sa Tanzanie et de son Kenya natal. Il est aujourd’hui le modèle de paiement le plus révolutionnaire de l’utilisation du mobile en Afrique. Aujourd’hui, M-Pesa qui est appliqué en Afghanistan, ou encore en Inde, ne sert plus seulement à offrir des microcrédits, il est au cœur d’un réseau de paiement des factures et autres services via le mobile. Le système regroupe aujourd’hui près de 14 millions d’utilisateurs et a reçu plusieurs prix pour son côté innovant et sa contribution au développement des NTIC.