4 saisons dans le désordre pour l’Impact de Montréal

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4 saisons dans le desordre

Par Jean-François Renaud

Malgré les journées plus courtes, le vent de plus en plus froid et la verdure qui semble s’éteindre à petit feu, une odeur de printemps souffle au-dessus de Montréal. Une odeur familière, porteuse de rêve et d’espoir. Une odeur que les 21 273 spectateurs du centre Bell espèrent normalement renifler du mois d’avril au mois de juin ; l’odeur des séries éliminatoires.

Nous ne sommes qu’au mois d’octobre, mais la métropole respire à pleins poumons cet air frais et inespéré à ce temps de l’année. Jeudi soir, pour la première fois depuis l’entrée de l’Impact en MLS, cette fragrance embaumera le stade Saputo pour un match éliminatoire à domicile. Malgré les quelques effluves lointains parvenus à nos narines en 2013, l’odeur des séries s’était estompée rapidement sous la chaleur texane dans un revers de 3-0 à Houston. 

De retour en 2015, la ligue des champions de la Concacaf avait à nouveau soufflé ce parfum d’éliminatoires, mais l’échec de l’équipe en finale face au club mexicain America avait laissé un goût amer aux Montréalais. La défaite en finale du championnat canadien et le début de saison en dents de scie du onze montréalais avaient aussi contribué à miner les espoirs des partisans de l’Impact. Le « buzz » ne semblait plus être au rendez-vous et un coup de barre semblait inévitable.

Pour amener « la fièvre du printemps » en octobre, il fallait faire défiler les saisons rapidement. Les amateurs de l’Impact l’ont constaté en remarquant le slogan « Noël en juillet » en prévision du match du 25 juillet contre Seattle. Ce Noël des campeurs s’étaient d’ailleurs soldé par une victoire de 1-0 de l’impact sur une tête de Laurent Ciman dans les derniers instants du match. Mais le plus gros cadeau de Joey Saputo allait permettre aux partisans de croire de nouveau aux chances de l’impact d’accéder aux éliminatoires. Quelques semaines plus tard, Johan Venegas et Didier Drogba effectuaient leurs premiers coups de pied dans l’uniforme montréalais. 

Malgré ces « cadeaux », le reste de « l’hiver » aura été trop rude pour Frank Klopas. Faute de motivation et de communication, ce dernier a été incapable d’assurer à ses troupes, et surtout au patron, qu’il était l’homme de la situation pour les mener aux séries de fins de saison. Habitué aux changements d’air montréalais, Mauro Biello s’est vu confier la mission de traverser la tempête et de mener les siens à l’objectif.

Heureusement pour Biello, ses leaders avaient vu neiger auparavant. Guidé par ces derniers, l’Impact est sorti de sa torpeur juste à temps pour engranger les points et terminer en troisième position de sa conférence à l’issue de la saison régulière.

À l’aise dans son nouveau poste, Biello a su montrer à ses joueurs que tout un chacun avait un rôle à jouer dans les succès de l’équipe. Sa gestion de l’effectif a semblé revigorer des joueurs qu’on croyait devenus des distractions pour le groupe ou des joueurs qu’on disait en perte de vitesse. Maintenant, chaque joueur semble bien conscient de ses responsabilités au sein de la formation.

Les pièces du casse-tête semblent bien en place pour le pilote montréalais à l’aube d’un nouveau « printemps ». La tempête est derrière et l’odeur des séries éliminatoires souffle sur Montréal. Le bleu blanc et noir peut maintenant aspirer aux grands honneurs et potentiellement soulever la coupe MLS.

La tâche sera grande, mais depuis l’arrivée improbable d’un des grands de la planète foot en ville, rien ne semble impossible. Didier Drogba l’a prouvé plusieurs fois au cours de sa carrière. Derrière l’Ivoirien, les joueurs de l’impact débordent de confiance face au nouveau défi qui se présente à eux comme en témoigne leur forme des derniers matchs. De son côté, le TFC espère entamer le premier chapitre de son histoire en match éliminatoire en venant jouer les troubles fêtes en sol montréalais. Déjà en mode séries depuis le début du mois d’octobre grâce aux chants des geais bleus, Toronto tentera d’ajouter de l’huile sur le feu d’une vieille rivalité qui va certainement croître à l’issue de ce face à face. L’affrontement sera certainement à la hauteur des attentes, mais une seule équipe pourra respirer l’air revigorant de la victoire. L’impact saura-t-il éviter le piège qu’est le derby de la 401 ? 

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Cet article a été rédigé par Jean-François Renaud

Bio de Jean-François: Amateur de sport depuis la naissance, je supporte les clubs montréalais et analyse l’actualité sportive sur une base quotidienne.

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