Une femme à la tête de la Centrafrique ! Catherine Samba-Panza est devenue le 20 janvier 2014 le nouveau président intérimaire, dans un contexte toujours très tendu.
Catherine Samba-Panza était maire de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Elle a été élue au second tour par le Conseil national de transition (CNT). Elle a obtenu 75 voix face à Désiré Kolingba, le fils d’un ancien chef de l’Etat, qui a obtenu 53 suffrages.
Sa tâche ne sera pas simple : elle va devoir ramener la paix dans un pays déchiré par plusieurs mois de conflits.
Catherine Samba-Panza a suivi des études de droit en France. Avant de se lancer en politique, elle a notamment travaillé pendant vingt cinq ans dans le secteur des assurances.
Elle n’appartient ni à l’ex-Seleka ni a aucun parti. On la juge compétente et on l’espère incorruptible. Au quotidien français La Croix, elle avait confié avoir grandi sous l’influence d’un oncle diplomate.
Sa première intervention a été de dire : « Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes. Déposez vos armes. Faites cesser la souffrance des populations« .
Catherine Samba-Panza est née le 26 juin 1956 à N’Djamena (Tchad) d’un père camerounais et d’une mère centrafricaine. Elle a grandi à Bangui où son oncle maternel, un diplomate, est son tuteur, avant d’entamer des études de droit en France. Elle est titulaire d’une licence en sciences de l’information et de la communication, ainsi qu’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en droit des assurances obtenus à l’Université Panthéon-Assas.
Elle est mariée à Cyriaque Samba-Panza, un homme politique centrafricain. Ce dernier a été plusieurs fois ministre, notamment sous les présidences d’André Kolingba et de François Bozizé. Ils ont trois enfants.
En 1990, elle revient à Bangui et intègre la filiale en Centrafrique du groupe Allianz.
Elle milite au sein de l’association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), association spécialisée dans la lutte contre les mutilations génitales et toutes les autres formes de violence que les femmes centrafricaines subissent. Elle est également formatrice en droits de l’homme au sein du programme Afrique d’Amnesty International.
En 2003, peu après le coup d’État de François Bozizé, Catherine Samba-Panza co-préside le dialogue national puis est élue présidente du comité.
En mai 2013, elle est nommée maire de Bangui par le nouveau régime. La maire de Bangui n’est affiliée à aucun grand parti politique
La nouvelle présidente de transition a la lourde mission de ramener la paix dans un pays ravagé par les violences inter-religieuses.
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