La rencontre avec Olivier Kissita a eu lieu dans un café du quartier de la BNF à Paris le mardi 6 mai 2014 à 19h48.
Salut Olivier, une petite présentation Caramail pour commencer (Age, Sexe, Ville) ?
Eh bien, j’ai 26 ans, je suis de sexe masculin et j’habite Paris 13e.
Du coup, c’était quoi ton pseudo de l’époque ? Doudoudinou94 ? Carapucedékarpat ?
Oulala franchement je ne me souviens pas du tout, et d’ailleurs, je ne sais pas si je parlementais sur caramail, j’étais plutôt Messenger, Hotmail. Et à l’époque, mon pseudo c’était… ah tu me poses une colle dès le début, désolé mon pote.
No soucy, c’était juste pour te faire chier un peu, Lequel de ces chevaliers du zodiaque rêvais-tu d’incarner étant petit ? Ikki ? Shun ? Hyuga…
SHYRIUUUU (il s’exclame) !!!! Alors Shyriu, c’était mon personnage préféré pour plein de raisons ! Déjà parce que c’est l’élève d’un maitre d’arts martiaux chinois, et que j’ai moi-même pratiqué plusieurs arts martiaux dont le kung-fu Wushu pendant 5 ou 6 ans. Je me reconnaissais donc chez lui un peu ! De plus, j’aime bien la figure du dragon, mythologique, mais surtout la vision chinoise du dragon, sage, puissant, qui vole… la symbolique, en fait. Et puis, je le trouve trop stylé avec son bouclier. Moi, c’est Shyriu à 300 % !
Allez, tu as 100 mots pour parler de toi, ta vie, ton œuvre ou même de ton petit chat ou de ta passion pour les bonsaïs.
Wouaw ! je ne suis pas fort dans cet exercice. Allez, je me lance : je suis comédien/réalisateur, ça me passionne depuis tout petit, j’aime beaucoup faire passer des petits messages dans mes œuvres, tout en me faisant marrer, et en m’amusant avec mes potes et les personnes que je rencontre. Et l’expérience sur internet, m’a apporté des retours des quatre coins du monde qui m’ont poussé à continuer à écrire, à jouer et à réaliser surtout.
Tu t’es fait un nom sur la toile avec les « releases » de tes courts-métrages, alors dis-moi, quand et comment es-tu passé à l’acte dans la réalisation ?
Alors, disons que déjà au lycée, j’avais commencé à réaliser, étant donné que j’avais une option audiovisuelle, et à partir de là, j’ai commencé à me développer.
Comment te vient l’inspiration lorsque tu te lances dans un projet ? As-tu des méthodes d’écriture spécifiques ? Car on retrouve une vraie consistance dans tes projets vidéo, notamment la capacité de surprendre le spectateur.
Ah, je vois tu veux parler des twists !
Oui, oui comme cette vidéo où un mec qui prend le métro se méfie d’un voyageur noir, et au final se fait braquer son téléphone par un voyageur blanc à côté duquel il s’est assis sciemment.
Je n’ai pas fait d’école d’écriture ou de réalisation, j’étais chez Acting international, surtout pour le côté acting, comédien, j’ai pris des cours, je suis même allé aux Etats-Unis, et j’ai fait notamment un stage sur Broadway, dans le cadre de l’art dramatique. Mais pour la réalisation, j’ai commencé avec les moyens du bord, et en ce qui concerne l’écriture des scénarios, je fais ça depuis tout petit, depuis l’école primaire. Des petites histoires qui se sont transformées en scénarios, et je n’ai pas réellement de techniques ou méthodologie, par contre, j’écris régulièrement, dès que j’ai une idée, je la note et je la peaufine plus tard. Je prends des notes sur mon téléphone. Là, j’ai de grands dossiers bien au chaud, et je devrais d’ailleurs m’y replonger pour les exploiter.
Tu as l’air assez multifonctions comme chum, peux-tu m’énumérer tous tes talents/rôles dans le processus de réalisation de ces vidéos ?
Ben justement, c’est l’un des inconvénients de mon métier, car lorsque tu as plusieurs casquettes, c’est difficile d’être à 100 % dans chacune d’entre elles. Clairement, je suis réalisateur/comédien, et j’ai généralement les premiers rôles, parce que je suis réalisateur, et que je fais ce que je veux ! (Rires) Et aussi scénariste car j’écris tout, je fais aussi appel à un cadreur, un chef opérateur, globalement je m’occupe de manière quasi-intégrale du processus de production… Je mets aussi de mes moyens financiers, alors je me retrouve du coup producteur, oui. Il y a eu les webséries, puis ensuite le court-métrage en question (Lire 10 Years : le bouleversant court-métrage d’Olivier Kissita)… Les webséries m’ont coûté beaucoup moins d’argent – comme vous avez pu le voir en termes de technique et réalisation, plus artisanale – que pour le 10 Years, j’ai réussi à bosser avec un chef op’ à part entière, un cadreur, et ça m’a laissé beaucoup plus de temps pour travailler mon jeu d’acteur, ou la réal’.
Comment gères-tu la distribution ? Fais-tu appel à des comédiens professionnels ?
J’ai énormément de potes qui sont comédiens, et je les fais tourner régulièrement comme tu as pu t’en apercevoir dans mes vidéos. Je fais souvent des petits castings quand j’ai besoin de rôles ponctuels. J’y ai fait de superbes rencontres, des gens opérationnels, professionnels et adorables. Les castings m’ont bien aidé, et je pose régulièrement des petites annonces qui m’apportent des retours super rapides, l’avantage d’internet…
En effet, j’ai l’impression que tu as su bien exploiter ce média et surtout le côté viral
Oui et non du coup, car la communication me prend énormément de temps, et donc du temps que je n’ai pas, car je souhaite plutôt le consacrer à écrire et à jouer. Je me suis mis sur les réseaux sociaux youtube, facebook, tout ça, le désavantage, c’est que ceux qui se produisent à 100 % sur internet y sont 24 h sur 24 et sont certainement aidés par des boites spécialisées, il existe même des sociétés de management de chaines sur youtube, tandis que moi je fais tout, tout seul.