Afro Inspiration : Pernelle Ntoutoume fondatrice de La Fine Bouchée

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pernelle ntoutoume
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La Fine Bouchée est un service traiteur offrant de la fine cuisine du monde avec une touche exotique pour différents types d’évènements corporatifs et privés. Nous avons rencontré la fondatrice Pernelle Ntoutoume lors de son évènement « Taste and See» .

pernelle ntoutoume
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Bonjour, Pernelle, peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?

Bonjour, je suis Pernelle Ntoutoume et je suis d’origine gabonaise. Je suis au Canada depuis 2003 où je suis venue pour mes études à la base. J’ai étudié à l’Université de Laval où j’ai poursuit un baccalauréat en économie. Ensuite, je suis venue pour un second cycle à Montréal où j’ai fait un second cycle en gestion. À la suite de cela, je souhaitais travailler en gestion financière. J’avais toujours ma passion pour la cuisine, mais je ne m’imaginais pas en faire une activité principale. 

Justement quel était le déclic pour passer de la finance à la gastronomie ?

Finalement c’est ma passion pour la gastronomie qui s’est développée depuis tout jeune. J’aimais voir les émissions à la télévision par exemple. Comme j’ai eu de la difficulté à trouver des emplois dans mon domaine et que cela ne me passionnait pas tant que cela, je me suis dit pourquoi ne pas lancer une activité en parallèle. J’ai commencé « La fine bouchée » à temps partiel, je faisais cela les weekends. Principalement des commandes de gâteaux pour anniversaire. J’ai vu l’engouement des gens et j’ai décidé de me lancer à temps plein. Les opportunités de croissance étaient beaucoup plus favorables dans le domaine. Ce qui me retenait c’était la peur, mais tant que l’on ne prend pas de risques on ne peut pas savoir. 

Puis « La fine bouchée », cela vient d’où comme nous ?

La fine bouchée c’est pour faire ressortir le côté fin de la cuisine que l’on fait, mais aussi les attentes du client. Parce que bien souvent les clients font leurs fines bouches. Ils veulent quelque chose de vraiment beau et bon. C’est en rapport avec la qualité et la présentation de ce que l’on propose. 

Tu es passionnée de cuisine donc toi même tu cuisines ou bien es-tu entourée de bons cuisiniers ?

Non, c’est moi même qui cuisine. Pour tout ce qui est évènement, c’est moi qui cuisine. À long terme, je souhaite avoir une équipe qui le fasse, mais il y’aura toujours ma petite touche. 

Tu es seule dans ton entreprise ou tu as une équipe avec toi ?

J’ai une équipe de 5 personnes avec moi. Nous faisons tous types d’évènements corporatifs et privés. Certaines personnes sont là de manière permanente et il y a des bénévoles qui viennent pour aider au service.

Donc ce sont des services offerts aux entreprises pour le 5 à 7 ou leurs conférences ?

Oui c’est pour tout types d’évènements corporatifs et privés. Surtout le privé où tu retrouves les mariages, les showers, les anniversaires et toutes les réceptions qui demandent de la nourriture.

Le plus gros évènement que tu aies fait peut-tu nous en parler ?

Le plus gros évènement corporatif était un souper de Noël que j’avais organisé. Avec près de 250 personnes ! Et le deuxième c’était un mariage en juillet dernier pour 150 personnes. J’ai fait tous les cocktails, les bonbonnières, le bar à bonbon, le gâteau, etc. 

Tu es d’origine gabonaise et la nourriture que tu proposes est éclectique ?

Ce que je fais c’est de la fine cuisine du monde. Cela ne provient pas donc pas d’un pays en particulier. Moi ce qui me passionne le plus c’est de faire connaitre la fine cuisine africaine. La fine cuisine africaine est pas très bien vue. C’est souvent très gras et très épicé. Aussi c’est mal présenté dans beaucoup de restaurants à Montréal. Moi j’aimerais faire accepter la cuisine africaine par d’autres cultures. Que ce soit des Québécois ou des Italiens. Lorsqu’ils mangent de notre nourriture, ils doivent comprendre qu’elle est aussi gustative que la cuisine française par exemple. 

À « La Fine Bouchée », il y a une grande importance accordée à la présentation et l’image. 

Oui beaucoup, car on mange avec les yeux premièrement. Quelque chose de très bon qui n’attire pas le regard ne donne pas envie de manger. Mais une fois que tu as captivé quelqu’un par les yeux il avait envie de goûter. Ensuite le mélange de saveurs fait le reste.

Donc tu t’es dit que tu n’allais pas faire seulement du marketing classique avec un site web, mais bien qu’il te fallait rejoindre le consommateur par des évènements comme « Taste and See ». 

Des traiteurs tu en as beaucoup à Montréal. Comme je venais avec un nouveau concept, il fallait faire quelque chose pour capter les gens. Des flyers n’auraient pas suffi. « Taste and See » permet aux gens de se retrouver. Il faut que les gens constatent que c’est de la bonne qualité. Au lieu de faire du porte-à-porte avec mes bouchées, j’ai pensé réunir tout le monde au même endroit. 

Donc là c’est le troisième évènement qui a eu lieu jeudi passé au Vétivier. Les deux premiers s’étaient plutôt bien passés ?

En effet les deux premiers étaient vraiment bien ! C’était au BluePrint au centre-ville. Il y avait du monde, mais jamais autant qu’on le souhaite. Mais il y avait du monde quand même et surtout une belle ambiance. Les gens ont aussi beaucoup apprécié le volet promotion musicale. Le concept est nouveau, car venir déguster des bouchées et les évaluer cela ne se fait pas ailleurs.

Ce n’est pas simplement un évènement où l’on mange on évalue aussi la nourriture. Ces informations te servent elles pour déterminer les bouchées que tu vas faire ?

Ce qu’il faut savoir c’est que notre menu n’est pas standard. Nous n’avons pas un nombre de bouchées fixe. Nous allons vraiment avec le besoin du client. Ce qu’on offre doit plaire aux clients. Le fait d’évaluer ce qu’ils ont aimé ou pas permet de modifier le menu. 

Pour le volet promotion de l’artiste tu trouves cela important de proposer un cadre convivial pour l’évaluation des plats ?

Je considère que la cuisine est un talent que j’ai reçu de Dieu. Je souhaite mettre en valeur toute personne qui a reçu talent artistique, dans le chant, la danse, la création de bijoux dans tout type de domaine. 

Cela fait un an que tu as lancé « La fine Bouchée » parle-nous de tes principales difficultés en tant qu’entrepreneure ?

Les difficultés financières ! Cela demande beaucoup d’investissement au départ surtout pour couvrir tous les frais liés à la publicité. C’est un gros challenge. Le produit peut être de qualité, mais si le client n’est pas en mesure d’avoir l’information. Trouver une bonne stratégie marketing et avoir les fonds nécessaires pour l’exécuter c’est un gros défi. 

Comment surmontes-tu ces difficultés ?

Avec les contrats que j’ai. Une bonne partie des fonds qui rentre est consacrée à « Taste and See ». Et aussi des programmes de subventions sur lesquelles on travaille. J’avais la mauvaise manie en tant qu’entrepreneur de tout faire avec mes fonds personnels et je ne recommande pas.

Ce serait un conseil que tu donnerais aux jeunes entrepreneurs ? D’aller explorer d’autres sources de financement ?

Oui tout à fait ! Il faut séparer les finances personnelles et d’entreprises. Il existe des organismes et des subventions qui peuvent vous aider. Il faut aller vers eux pour aller chercher du financement. Ce n’est pas avec votre fond personnel que vous devez faire votre entreprise.

Pour la suite que pouvons-nous te souhaiter ?

Mon objectif c’est d’étendre nos activités et pourquoi ne pas ouvrir une chaine de fast food à travers le Canada ?

Maintenant trois questions pour mieux te connaitre.

1) Trois objets dont tu ne pourrais te passer ?

Ma bible, mon téléphone et mon fouet !

2) Peux-tu nous quelque chose sur le Gabon que la plupart des gens ignorent ?

Le Gabon est un des plus producteurs de pétrole, mais sa richesse provient aussi de sa forêt. C’est cela qui fait la richesse du pays. Je recommande d’y faire un tour pour ses très belles plages et il y fait chaud de janvier à décembre. (rires)

3) Un plat traditionnel dont tu souhaites nous parler ?

Il y en a tellement ! Le plat que l’on appelle les feuilles de manioc par exemple car on mange beaucoup de légumes au Gabon. Aussi je vous recommande la sauce NYEMBWE. Et Il y a aussi le poulet au chocolat !

Au chocolat ?

Attention ce n’est pas le chocolat que tu connais ! C’est à cause de la texture et de la couleur qui rappelle le chocolat. Ce sont des noix pillées et grillées. On fait une sauce avec que l’on appelle le «odika» le chocolat indigène. 

Enfin si je te dis Afro Inspiration, tu me réponds ?

Je dis la fine cuisine exotique ! Montrer la richesse culinaire de l’Afrique à travers mon service traiteur « La fine bouchée ». 

Pour en savoir plus :

Site Web : http://www.lafinebouchee.com

Facebook : https://www.facebook.com/finebouchee