Les années passent, le style évolue mais la scène musicale #GHANAIJA continue de nous approvisionner en jeunes artistes talentueux. Ces dernières années, deux artistes ont su tirer leur épingle du jeu, pour se voir octroyer les titres de petits princes de l’Afropop et de l’Afrobeats.
Je parle bien évidemment de Davido et de Wizkid. À tel point que leurs fans respectifs, essayent de les mettre en compétition, en beef, en guerre. Bref, certains veulent ou voient une rivalité. Un peu comme 2pac et Notorious B.I.G à leur époque ou Booba et Rohff du côté de nos amis français.
De leur côté, les deux artistes ne cessent de démentir toute rivalité entre eux avec de nombreuses photos postées sur les réseaux sociaux, pour montrer leur unité, leur fraternité. Comme c’est mignon! On a d’ailleurs l’impression que d’une année à l’autre, ils se cèdent la priorité pour savoir qui dominera la scène africaine et par la même occasion qui aura le plus de succès auprès de la communauté africaine hors du continent. C’est qu’ils seraient polis en plus de ça! Si le talent et la notoriété de ces derniers n’est plus à démontrer, il y a un autre artiste qui selon moi, gagne tout autant à être connu du grand public et c’est…… Burna Boy. (En même temps, je ne surprends personne, son nom figure dans le titre de l’article.)
Mais qui est ce Burna Boy ? (supposons que vous ne savez toujours pas en 2015, qui c’est). Burna Boy, est un autre jeune artiste nigérian, de la même génération que Wizkid et Davido, puisqu’il a (officiellement) 23 ans. Un an de moins que Wizkid (24 ans) et un an de plus que Davido (22 ans, officiellement lui aussi).
Qu’a-t-il de particulier que les autres n’ont pas ? Burna Boy, c’est le plus jamaïcain des nigérians. Quand ces deux autres compères ont un style plus Afropop et AfroBeats, lui a opté pour un style plus Reggae-Dancehall. Ce qui lui donne un style unique et fait que même s’il y a une centaine d’artistes en collaboration sur un même titre, il se démarquera toujours. D’ailleurs les collaborations, c’est un domaine dans lequel il excelle particulièrement. En collaboration, c’est l’arôme maggi dans la sauce arachide, le piment sur le poulet, le sirop d’érables sur les pancakes.
Physiquement, il travaille son look de star qui se veut à la fois Bling-Bling mais sophistiqué qui apporte une touche de sobriété malgré ces quelques bijoux qui ornent son corps. Vous suivez toujours? Coiffure dégradée à la Prince de Bel’Air ou la Punk comme diraient mes contemporains, lunettes de soleil, deux petits colliers en or sur le torse et quelques bagues sur les doigts. Une image qui colle à sa voix. Alors si physiquement et vocalement tout y est pourquoi n’a-t-il pas le succès qu’il mérite (à mon sens) ? Je ne peux que faire des suppositions. Peut être faudrait-il voir du côté du management ? Est-ce que sa carrière est gérée de la meilleure des manières ?
Artistiquement parlant, même s’il fait de plus en plus de collaboration ces derniers temps, est ce qu’il ne serait pas du genre à préférer travailler seul de son côté ? Peut-être c’est son style reggae-dancehall qu’il fait qu’il a moins d’opportunités? Est-ce que c’est son côté Bad Boy qui fait qu’il est moins plébiscité notamment du côté de la gent féminine? Pourtant on m’a toujours dit que ces dames aiment les Bad Boys, d’ailleurs d’après les commentaires sous ses vidéos, elles confirment.
Est-ce qu’il lui manque ce titre qui tournera en club comme Skelewu pour Davido ou Caro pour Wizkid ? Ce qui lui fera passer dans une autre dimension certainement. Mais est ce que Burna Boy c’est ça ? D’un côté oui puisque s’il est artiste je pense que c’est quand même pour avoir ce type de succès. Mais est-il prêt à vendre son art pour ce fameux succès ? L’avenir nous le dira.
Sinon ça se trouve, c’est moi qui surestime son talent ?… Ou pas puisqu’il est clair qu’il apporte réellement quelque chose d’intéressant au paysage musical africain actuel. Alors pour que tout le monde sache un peu qui est Burna Boy, je vous propose une petite rétrospective qui va peut-être vous faire adhérer tout comme moi à l’univers du plus jamaïcain des nigérians. Entre jamaïcains de cœur, on se comprend.
Tout d’abord, parmi ses premiers titres, mis à disposition, on retrouve Freedom. Chanson dans laquelle il raconte des déboires qu’il aurait eu en Grande-Bretagne:
Premier clip : Abeg Abeg Abeg (On remarque que physiquement, il est encore en période de croissance) :
Ensuite vient son excellent featuring avec Davido sur Trumpet:
Mais, c’est en 2012 avec le titre Like to Party qu’il se fait connaître du grand public:
Il enchaîne la même année avec le titre Tonight :
C’est sans doute ces deux titres là, sortis en 2012, qui lui permettent de remporter le titre de « Best New Act of the year » en 2013 aux « Nigeria Entertainment Awards ». En 2013, il continuera le travail avec le titre Wickedest Love en collaboration avec le rappeur Los :
Suivi du titre Wombolombo, un sample d’Angelique Kodjo :
Il accompagnera aussi Waje sur le titre Grind :
On le retrouve sur le Remix de Koma Roll de Tillaman avec Iyanya, Trigga, Phyno et Ice Prince, Rien que ça :
Il clipera le magnifique Run My Race :
Sortira Celebrate :
Puis le titre Na E suppose Be :
Après un Featuring en 2011 avec Davido, on le retrouve en 2013 avec Wizkid sur Jah’s Love is true :
Suivra un autre featuring avec Wande coal pour le titre Amorawa :
Il nous Nous offrira le clip de Yawa Dey, pour finir l’année. Clip dans lequel, physiquement on s’est éloigné de celui qu’il était dans ABEG ABEG ABEG, l’enfant a grandi:
2014, très belle année pour notre Burna Boy. Collaboration avec D’banj pour le titre Won da Mo’ :
Featuring avec DJ SPINALL pour Gbà Gbè é (ne me demandez de le prononcer à haute voix) :
Il y a aussi le titre No No No:
Ainsi que l’un de ses titres phare de l’année Don Gorgon:
On le retrouve en Featuring avec Sarkodie, un des artistes de l’année 2014 et AKA pour Simple Someone :
Sans oublier son autre grand titre de l’année Check & Balance :
Mais s’il y a bien un morceau qui a marqué l’année de Burna Boy, c’est sa collaboration avec Leriq son producteur de toujours avec qui il forme un duo gagnant. Accompagnés de Dammy Krane, Ozone & Mojeed, ils nous offrent l’un des meilleurs titres de 2014, si ce n’est le meilleur, Comment tu t’appelle ? (Oui avec la faute).
Pour 2015, que nous prépare notre ami Burna Boy ? Il a commencé l’année 2015 ou terminé l’année 2014 en featuring avec les sud africains AKA (une fois de plus), Da Les, JR sur des sonorités plus proche de ceux du Hip Hop US avec le titre All eyes on Me :
Pour la Saint Valentin, lui aussi a offert un cadeau à ses fans en dévoilant la vidéo de son titre Rockstar, retour vers des sonorités plus Reggae:
Néanmoins, on ne pourrait clore cette rétrospective s’en parler des titres comme Gimme Dat d’Ice prince sur lequel il est également en collaboration avec Yung L et Olamide, l’une des meilleures collaborations dans le genre :
De “Do not Run” en featuring avec Reminisce et Olamide: http://soundcloud.com/tosin-olubanke/burna-boy-dont-run-feat
De “Say so”: http://www.youtube.com/watch?v=ezoO_C7GR_o
De “Smoke Some Weed”: http://www.youtube.com/watch?v=5_7H4nxA2ys
De “Touch your toes”: http://www.youtube.com/watch?v=umCZSJIC4ow
Tous ces morceaux, reflètent le véritable style de Burna Boy, un style qui lui est propre, un style « Burnaesque ». On constate donc que malgré son jeune âge (officiel, oui je le répète on ne sait jamais). Burna Boy a déjà une discographie plutôt bien fournie, tout comme ces camarades d’ailleurs. On espère pour lui qu’il continuera dans ce style qui lui est propre et qu’il goûtera à son tour au succès que ses camarades connaissent déjà. En tout cas, il reste un artiste à suivre, pour les plus curieux.
Cet article a été rédigé par Mas Aymard Kina
Bio de Mas : Étudiant du Mba Esg stratégie et communication digitale, Passionné par les merveilles du web et Futur Expert en stratégie digitale. Slogan 2.0 : Mon réseau se veut comme le web, sans frontières
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