Mardi 26 juin se tenait à la mairie du XVe arrondissement de Paris, un débat organisé par Give1Project au sujet de l’avenir des étudiants français.
A cette occasion, quatre intervenants ont développé les raisons qui poussent de nombreux jeunes à quitter l’Hexagone pour étudier. Alors “Rester ou partir” ?
Zoom sur Give1Project
Organisation mondiale lancée en janvier 2010 par Thione Niang, Give1Project est déjà présente dans de nombreux pays comme les USA, le Canada, le Sénégal, la France, la Turquie et bien d’autres encore. Leadership, engagement, autonomisation, tels sont les trois mots d’ordre de Give1Project . Très brièvement leur objectif est donc d’interpeller puis de soutenir les jeunes dans leurs études, dans leurs projets et finalement dans leurs ambitions. Pour en savoir plus : http://
Le Give1Talk qui avait lieu dans une belle salle de la Mairie du XVème arrondissement, s’est ainsi organisé en deux parties : une partie présentation et une partie débat.
Cette cinquième édition du Give1Talk a avant tout été l’occasion de rencontrer des personnalités passionnantes de par leurs parcours et de par leurs discours à propos de la situation des étudiants français à l’étranger.
La première à se présenter est Elisa Huet, étudiante dynamique elle décide il y a quelques années de partir au Québec pour poursuivre ses études. Déçue du système français, en quête d’une nouvelle manière de vivre ses années fac, Elisa est attirée à l’étranger pour les mêmes raisons que de nombreux jeunes. Le Canada est d’ailleurs une des destinations d’expatriation favorites des français : le Québec offre en effet des formations de qualité avec des avantages tant sur les équivalences que sur les frais universitaires pour les ressortissants de l’Hexagone. L’Udm, l’École polytechnique de Montréal, l’Université Laval ou encore des universités bilingues prestigieuses telles que Concordia ou McGill, le choix est vaste ! Elisa, qui s’est investie dans plusieurs associations (cofondatrice notamment d’un bureau « Give1Project-Université Laval »), nous raconte à quel point son expérience a été passionnante et lui permet aujourd’hui (et de retour en France) d’avoir un tout autre état d’esprit vis-à-vis du monde du travail et même de la vie.
Doctorant, enseignant et animateur de conférence spécialisé en géopolitique, Thierry Zobel nous a apporté son regard d’universitaire sur les motivations qui poussent de plus en plus les jeunes à fuir le système de la fac à la française. Ceux-ci craignent bien souvent les débouchés professionnels hasardeux des filières de lettres et sciences humaines, ils partent dans l’espoir d’avoir un diplôme plus reconnu et plus valorisant sur le marché du travail. Opportunités professionnelles plus alléchantes et salaires plus élevés, deux motifs récurrents dans l’exil des étudiants qui se projettent déjà dans leur future vie professionnelle.
Troisième intervenant, Dominique Zanga, consultant en développement des entreprises et lui même expatrié du Cameroun, est un spécialiste dans les questions qui touchent aux échanges avec le continent africain. Son avis a permis de saisir les enjeux économiques et commerciaux de la « fuite des cerveaux ». Donner envie d’entreprendre, former des futurs leaders, permettre à des PME de participer à des salons, tels sont les objectifs de Dominique Zanga qui a pu nous parler des difficultés qu’il a recontré tout au long de son parcours professionel, mais aussi des choses qu’il a découverte en voyageant à travers le monde.
Enfin, Félix Marquardt, un des auteurs (avec Mouloud Achour et le rappeur Mokless) de la fameuse tribune parue dans le Libération du 4 septembre 2012, intitulée “ Barrez-vous ” et l’auteur d’une nouvelle incitation à l’expatriation, le 29 juin 2012 dans le quotidien américain le New York Times, intitulée ” The Best Hope for France’s Young ? Get Out ” (“Le meilleur espoir des jeunes Français ? Partir”) est également présent. Son parcours atypique est à la base de sa vision sur la situation des étudiants français. Avec franchise et honnêteté, il a avant tout voulu nous transmettre un état d’esprit optimiste. Ses mots d’ordre sont AMBITION et VOLONTÉ. Il veut que les jeunes osent se présenter là où ils souhaitent se faire une place, se faire connaître. Il raisonne en affirmant que le réseau et les contacts ne se créent pas : il faut les provoquer. Et il insiste sur la chance qu’ont les jeunes de notre génération de pouvoir bien plus facilement étudier à l’étranger : ce qui était encore un luxe pour nos aînés.
Alors certes, il faut prendre des risques, faire des concessions, mais tous les intervenants s’accordent sur un point : ces choix seront récompensés. Le débat, qui a suscité de vives réactions a permis au public de poser des questions et la pertinence des idées, des projets, a sans doute été une grande source de motivation pour tous ceux qui étaient présents ce mardi. Alors MERCI aux intervenants et FÉLICITATIONS à Give1Project qui a tout le soutien d’AfrokanLife pour ses futures initatives.
Pour retrouver la présentation complète des intervenants, rendez-vous sur la page facebook de l’évènement ici
Plus d’information:
twitter- https://twitter.com/Give1Project
facebook- https://fr-fr.facebook.com/give1project
Article corédigé par Sophie Pénicaud et Wilfried Fowo.