Christina Goh est une auteure-compositrice et interprète française dont le style musical est à cheval sur la chanson française, le rythme afro et le blues.
Née à Paris d’une mère martiniquaise et d’un père ivoirien, Christina a vécu son enfance en Côte d’Ivoire. Diplômée en psychologie et en journalisme, à 23 ans son choix était fait : elle se consacre à la musique! Son nouvel opus musical 2012 s’intitule FUSION et sera disponible en Septembre 2012. À quelques jours de son concert parisien, nous l’avons rencontrée…
Depuis ton appel musical à aujourd’hui, une dizaine d’années se sont écoulées pendant lesquelles tu as travaillé sans relâche. Parles-nous de cette force qui t’anime et qui inspire ta musique…
J’ai une vingtaine d’années quand je découvre la musique. Les sons, les mots dans ma tête trouvent une cohérence. C’est une rencontre avec ma voix que j’avais tendance à cacher… Le bien que me procure la composition et le chant est tellement fort qu’il me submerge. Je lutte quelques temps, pense à mon job où je devrais pointer pour le salaire, mes diplômes, les espoirs de ma famille mais rien n’y fait.
En chantant a capella dans une gare devant des inconnus qui s’arrêtent, qui rigolent ou qui m’ignorent (c’était à Treichville à Abidjan Côte d’Ivoire), je réalise que je respire. Debout sur un caniveau surélevé comme scène, dans la poussière, le bruit des camions et les rires, il me fallait juste pouvoir chanter à pleine voix et partager. Le travail de l’écriture me permet d’utiliser ma raison, le travail de composition, mon intuition et le chant, c’est mon émotion. J’y trouve mon équilibre et le donne. S’il fallait définir cette force qui m’anime, ce serait ainsi.
Ton nouvel album “FUSION” sortira dans quelques semaines et le clip “N’oublie pas” est déjà disponible sur la toile. Sachant que la fusion indique un mélange entre plusieurs éléments, quels sont les rythmes musicaux qui composent cet album ?
FUSION est un album spécial. Depuis la conception jusqu’à la diffusion, tout dans cette œuvre, est histoire d’amour de l’art et de passion. Chacun des intervenants a donné le meilleur de lui-même et du fruit de son expérience. C’est d’abord la fusion d’histoires humaines : ce que nous étions, ce que nous sommes et ce vers quoi nous tendrions. On le voit dans les textes qui marquent souvent des oppositions de points de vue pour aboutir à un équilibre. La musique, dans ce cadre, est au service de ces textes et souligne par une influence ou une autre, l’intensité du sentiment.
Rythme afro (« Déchiré »), blues (« Faillite »), influence rock (pour le titre « le ménestrel »), caribéenne (« Mady ») ou flamenco (« je suis ») avec un même fil directeur : la voix. Elle est portée le plus souvent par le djembé de Gotham. La percussion est l’instrument rythmique principal de l’album et fusionne paradoxalement avec des instruments comme la basse 8 cordes de Bruno Ramos (« De l’intérieur »), le sax et la guitare électrique (« N’oublie pas ») ou 12 cordes (« Laisser courir ») d’Antoine Fossey. À l’image du Christina Goh Concept, le style musical reste inclassable, c’est de la world fusion.
Quel message souhaiterais-tu transmettre aux lecteurs d’Afrokanlife ?
Heureuse d’avoir partagé avec eux ce moment privilégié, le temps de cette rubrique. Merci à l’équipe d’Afrokanlife de m’avoir offert cette opportunité.
L’Afrique est un continent bien mystérieux dont nous portons la trace sur notre peau ou dans le cœur, quand nous l’aimons. C’est cette richesse que nous apportons au monde, gardant le cœur ouvert, pour recevoir également les trésors de toutes ces autres cultures passionnantes d’Occident et d’Orient.
A bientôt en musique…
Lien officiel de l’artiste : http://www.christinagoh.com
Lien officiel nouvel album : http://fusion.christinagoh.com