L’Algérie avait rendez-vous avec son histoire. En rencontrant la Corée du Sud, les Fennecs pouvaient prendre une option sur la qualification pour les huitièmes de finale. Après leur courte défaite face aux Belges, les hommes de Vahid Hallilodzic devaient s’imposer pour rester en vie dans cette compétition. Face à eux, les Sud-Coréens qui avaient accroché un match nul face à la Russie. Toujours présents dans les grands rendez-vous, cette sélection a l’expérience internationale qui fait défaut à son adversaire du soir. Suffisant pour s’imposer?
Pour parvenir à leurs rêves de victoire, les Algériens se présentaient avec un 4-2-3-1 avec Slimani en pointe soutenue par une ligne de 3, Bentaleb-Brahimi-Feghouli. Un milieu à deux têtes, Djabou et Medjani. Et e fin, une défense à 4 classique. Côté sud-coréen, un 4-4-2 à plat avec Koo et l’ancien Monégasque Park Chu Young en attaque. À noter la présence du joueur de Hambourg, Son sur le coté gauche. Pour les autres, soyons honnêtes, on ne les connaît pas.
Le début de match était clairement à l’avantage de l’Algérie. Feghouli avait du feu dans les jambes. Agile balle au pied et opportuniste, il se faisait remarque en moins de 5 minutes par deux fois. Pressant très haut, ils réduisaient un maximum les espaces. Pris à la gorge, les Coréens ne parvenaient pas à se dégager. Slimani faisait passer un frisson aux Asiatiques sur une tête au-dessus à la suite d’un corner. La possession était largement pour les fennecs. À bout de 20 minutes, malgré cette déferlante, la Corée du Sud tenait la baraque.
À la 25e minute, un long ballon de Carl Medjani en profondeur trouvait Slimani. Entre deux défenseurs coréens, l’attaquant arrivait à rester debout et marquait d’un petit intérieur du droit qui trompait le gardien. 1-0. Mis en confiance par ce premier but, les Algériens allaient doubler la mise deux minutes plus tard. Corner de Djabou pour la tête rageuse de Halliche. 2-0. Le break était fait et cela était plus que logique au vu vu de la première demi-heure. Totalement amorphes et incapables de réagir, les Coréens allaient encaisser un troisième but. Belle action collective et conclusion de Djabou. 3-0. La rencontre était pliée. En apparence…
Après la première période catastrophique de ses joueurs, le sélectionneur coréen ne changeait rien à son schéma de jeu ni même à sa composition d’équipe. On voyait mal comment cette équipe pouvait inverser la vapeur, mais sur un contrôle improbable du dos, Son fixait Bougherra et plaçait un ballon sous les jambes de M’Bolhi. 3-1. Sans relancer la rencontre, les Algériens étaient prévenus. À l’heure de jeu, Ki armait une frappe surpuissante que M’Bolhi sortait au prix d’une belle claquette. On se demandait où était passée l’équipe séduisante de la première mi-temps quand sur une splendide combinaison entre Feghouli et Brahimi, ce dernier trompait une quatrième fois le portier sud-coréen. 4-1 le match était vraiment terminé.
Les vingt dernières minutes permettaient à Coach Vahid de faire tourner son effectif en vue du prochain match face aux Russes. Djabou et le buteur Brahimi laissaient leurs places à Lacen et Ghilas. La partie s’enlisait dans un certain ennui quand Koo profitait d’un bon travail collectif de Lee et Son. 4-2. Si le gain de la rencontre était impossible à récupérer, les Coréens avaient le mérite de ne pas lâcher et s’accrocher. Cependant, le score ne bougeait plus. Victoire 4-2 de l’Algérie aux dépens de la Corée du Sud
En s’imposant pour ce match animé et plaisant, l’Algérie a son destin entre les mains. En cas de match nul pour son dernier match, elle verra la lumière des huitièmes de finale. Si l’état d’esprit affiché reste le même face à la Russie, elle peut légitimement y croire. Individuellement, beaucoup de positif. La puissance offensive a démontré que sa réputation n’était pas usurpée. Avec un joueur de la trempe de Feghouli, mais également la finesse d’un Brahimi ou la justesse d’un Bentaleb, les Fennces ont régalé. Toutefois, il convient de relativiser le niveau de l’équipe affrontée. Cette sélection coréenne est une des plus faibles de ce Mondial. Néanmojns, cette victoire suffit au bonheur d’un pays qui attendait cela depuis 1982…