Dans le cadre de la sortie de son premier roman “TOTEMS”, nous nous sommes entretenus avec Lassana TourĂ© pour lui tirer son DiasPortrait.
Bonjour, Lassana, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Lassana Toure. Je suis né à Bamako (Mali) en 1987. J’habite à Grenoble (France) depuis 2006 où j’ai fait mes études universitaires en informatique. Aujourd’hui ce n’est pas des codes de programmation dont je vais vous parler, mais de ma plus grande passion « L’écriture ».
Depuis combien de temps écris-tu ?
Je m’essaye à l’écriture depuis ma plus tendre enfance, mais tous mes textes finissaient à la poubelle. Mon premier projet sérieux d’écriture est mon roman « Totems : Bezia face à son destin », donc cela fait trois ans et demi que j’écris sérieusement.
D’où t’est-il venu l’envie d’écrire un roman ?
Très bonne question, car je me demande souvent quel a été l’élément déclencheur de cette passion. Beaucoup de pensées traversent notre esprit à la vitesse de la lumière et risquent de se perdre à jamais. L’écriture est un moyen d’éterniser cette chose immatérielle et la partager. Ces mêmes pensées feront le bonheur des générations futures, d’où toute la magie de cette discipline.
C’était le meilleur ami de mon père, un grand homme qui n’est malheureusement plus de ce monde, qui m’a ouvert les yeux sur cette magie. Depuis ce jour, l’écriture est devenue pour moi une passion.
Quels sont tes auteurs africains préférés ?
Je n’en connais pas énormément, parmi ceux que je connais je dirais sans hésiter Fatou Diome.
Ton premier roman s’intitule « Totems », pourquoi avoir choisi ce nom ?
L’histoire de Bezia vient d’une envie de parler de nos instincts primitifs. Je pense que s’il y a une chose que l’homme doit envier à l’animal, c’est son instinct. Les animaux n’ont pas peur d’être jugés. Ils ne pensent pas forcément au lendemain. Ils ressentent des besoins puis plus rien ne compte si ce n’est de les assouvir. À mon avis, il ne faut pas plus aux animaux pour trouver ce que l’homme s’applique à chercher sans relâche sans jamais le trouver, il s’agit du bonheur.
L’Homme ne sait pas profiter de l’instant présent, a honte de ses propres sentiments les plus naturels, il est toujours dans cette notion de projet et de dénie, car la société le pousse à prendre trop de paramètres en compte, au final nous nous retrouvons à ne plus faire ce que nous avons réellement envie de faire. C’est en voulant illustrer cette notion d’instinct que j’ai décidé de placer des animaux en mes personnages.
Il se trouve qu’il existe un phénomène en Afrique qui lie étroitement les hommes aux animaux d’où le choix du titre de mon livre « TOTEMS ».