Différences culturelles : ces mecs qui te mettent mal à l’aise

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Chocs culturels : petit glossaire du mec qui te met mal à l’aise (Partie 1)

 

choc culturel

 

« Mais dans ton pays ce n’est pas la guerre en ce moment ? » allègue Jean-Patrick le collègue… Et voilà que des envies d’étrangler votre responsable RH jusqu’à ce que ses globes oculaires s’expulsent de ses cavités dans un « pop » de bouteille de rouge qu’on débouche vous prennent aux tripes. Mais vous êtes en réunion de travail, ça la fout mal…

Eh oui, on a tous dans son entourage plus ou moins proche un de ces personnages qu’on n’a pas choisis et qu’il faut malgré tout supporter. Collègues de travail, belle-famille, partenaires d’activité, ils ont le chic pour vous foutre mal à l’aise, au moyen d’absurdités généralement d’ordre culturel ou ethnique basées sur une méconnaissance totale ou partielle du sujet abordé. Clichés, stéréotypes, idées reçues, intox, le propos peut vexer ou irriter pour deux raisons :

différences culturelles
Mais c’est désopilant, Jean-Patrick !

 

Voilà des années que vous vous êtes fondu dans la masse, être un français parmi les autres vous a demandé beaucoup d’efforts et de patience. Et voilà que malgré votre master en lettres modernes, votre paire de Charentaises et les impôts astronomiques que vous vous ramassez, ce sombre abruti en une seule phrase fait s’effondrer le château de cartes de vos peines en vous renvoyant manu militari dans votre présumée case natale.

La guerre chez vous ??? Non, mais il vous prend pour qui ce connard ? Pour un sauvage qui vit en pagne et décapite des poulets vivants avec ses molaires sur un fond sonore de « le temps béni des colonies » (Merci Charles) ?

http://www.youtube.com/watch?v=OMgoe5Xsg8k

Petit aperçu et classification du bestiaire en sus.

Les sophistes: 

Ou plus communément appelés bobos, arrivistes, cuistres ou ils se distinguent par leur vanité affichée, faisant étalage de leur pseudo-connaissance à qui veut bien l’entendre et s’appropriant sans vergogne les cultures étrangères avec la même cohérence dont fait preuve une ado en composant sa playlist sur iTunes. On en distingue à ce jour deux courants majeurs :

Celui qui pense qui pense que la musique Sénégalaise se résume au duo Youssou Ndour/Neneh Cherry :

Certes, il ne saurait pas mettre le pays sur une carte de l’Afrique, mais il est davantage à plaindre qu’à blâmer. Lors de discussions mondaines, il attend patiemment son heure de gloire tapi dans un recoin sombre du livingue, pour s’exclamer comme un diable sort de sa boite : « Putain comment c’est trop BON le poulet yassa, je kiffe trop les oignons qu’ils mettent dedans ! ». À la vue de son air réjoui, on aurait presque envie de partager cette joie avec lui. NAN ! Le mieux est de l’ignorer poliment, ou bien de le déstabiliser avec des petites questions vicelardes. « Ah oui, et ça vient de quel pays déjà ce plat ? ».

 

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Psst !! hé Barack, je te l’ai déjà faite celle de l’enfant-soldat qui rencontre une poule faisane ?

 

Celui qui a tout de même un peu de répondant (mais se fera quand même allumer à la fin) :

Il lit Mondomix, va danser aux bals de l’Afrique enchanté et boit du bissap en soirée : au fond, il est peut-être cool ce mec, non ? Le problème c’est le ton dogmatique qu’il emploie en public et surtout cet instant où il va jusqu’à tenter de vous mettre en péril dans votre propre royaume. Démolir sa réputation et son amour-propre ne vous prendra pas plus de deux minutes si vous faites ça dans les règles.

Les maladroits :

Malheureusement, ce sont de véritables gaffeurs, il n’y a aucune once d’intolérance en eux, soyez-en certains ! Mais leurs propos peuvent laisser sous-entendre des messages forts ambigus, motifs valables de guérilla urbaine. Parmi eux :

Le candide :

De nature fort naïve, il ne se fait pas seulement léser sur les thématiques touristiques, mais aussi dans tous les autres domaines de la laïfe. Manque de culture ou bien vision du monde complètement étriquée, il est facile de le duper, et peut devenir en soirée un excellent dindon de la farce à qui l’on peut faire croire tout et n’importe quoi. Vous pourrez ainsi lui faire avaler qu’au Bénin, les jeunes écoliers se déplacent de liane en liane pour arriver à l’heure en cours (si, si, c’est véridique !) ou bien qu’en Guinée, ce sont des employés de bureau assis sur des vélos à dynamo qui font monter et descendre les ascenseurs des grandes holdings de la capitale. Attention à ne pas s’attacher.

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Le poissard : au fond, il ressemble beaucoup au stéréotype du pauvre gosse de Harlem dans les polars ricains qui traverse la rue pour récupérer son ballon en plastique rose, et se retrouve sous les balles de gangs rivaux de latinos/Italiens. Comme ça, gratuitement. D’ailleurs, il lui est déjà arrivé de se faire rosser à la sortie d’un bar par un dealer fâché et ses sbires, à cause d’une malencontreuse ressemblance avec un client mauvais payeur. C’est balaud. Il vous égratignera toujours par maladresse, et se confondant en excuses, il s’enlisera de plus en plus dans les sables mouvants de la caricature raciale. Il ne mérite cependant que l’on se fâche pour si peu, il n’y a qu’à remarquer ses yeux de daim nouvellement orphelin ; il est train de se chier littéralement dessus. Consolez-le et faites-vous payer vos bières gratos !

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Mais putaing ! Tu vas arrêter de raconter que les sushis, ça vient de Chine !!

Partie 2 dans bientôt.