Et si y’avait un SuperBowl en France ? Par Soraya Plum

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Et si y’avait un SuperBowl en France ? Par Soraya Plum

C’est chez les Cougars de Saint-Ouen-l’Aumône (département 95) que je suis invitée en février 2013 au stade Escutary pour ce clin d’oeil au « Football américain ». Un sport mal connu de ce côté de l’Atlantique qui ne demande qu’à s’étendre ouvertement sur le sol français.

foot us en france

Le Soccer comme le disent si bien les Américains permet de clairement différencier le « Football » édicté par les Anglais du « Football américain » transcodé par les Américains. En France, on dit « Foot US ». C’est oublier sa variante canadienne, avec moins de joueurs et un terrain plus large. En Europe, le foot US se base essentiellement sur les règles de jeux universitaires américains. Comme chez leurs « confrères » outre-Atlantique et le terrain fait 100 Yards. (91,44 mètres)

En France, on dénombre 173 clubs répartis dans 76 départements, s’y ajoutent 10 % d’inscription supplémentaire environ par an, soit une moyenne de 20 000 licenciés selon la FFFA, un chiffre qui évolue constamment.

En termes d’organisation, un club se compose dans l’ordre croissant les poussins (hors France), les benjamins, les minimes (hors France), les cadets, les juniors, les séniors (2 sections seniors chez les Cougars) ainsi que les vétérans.

Les 11 joueurs sur le terrain se répartissent dans des postes de Running back, Receveur, Quaterback, Ligne défensive, Ligne offensive, Cornerback, Safeties, Linebacker et Defensive back.

Les qualités majeures d’un footballeur sont la capacité de répéter des efforts maximaux et explosifs pendant un laps de temps et de pouvoir récupérer rapidement.

L’équipement du joueur est composé d’un casque muni de grilles (facemask), élément primordial du joueur et le plus lourd, d’un protège-dents ni blanc ni transparent (mouth piece), d’une épaulière (shoulder pad), de protections sur les hanches, le coccyx, les cuisses ainsi que sur les genoux (optionnel chez les professionnels). En option on retrouve les gants, les protèges avant-bras, et les protège-côte.

Voilà ce que vous pouvez voir si vous essayez d’entrer dans les vestiaires !

C’est à domicile que le match d’ouverture sur la saison s’est joué. Les séniors « B » ont accueilli les White Sharks de Nanterre (département 92). « Une victoire sans appel » est attendue sur la page Facebook des Cougars.

foot us en france (2)

À leur arrivée l’ambiance est zen et détendue, puis vient le moment pour les Cougars de se préparer et là on sent bien la préparation d’avant-match envahir les vestiaires.

Voici trois petites vidéos à voir pour le plaisir.

J’ai eu aussi la chance de pouvoir interviewer le coach M.Brice  , le préparateur physique M.Saint-Julien et l’arbitre ainsi qu’un joueur arrivé tout droit des États-Unis ancien joueur chez les « Washington Redskins » il se trouve actuellement en Élite (équipe A) Marc Verica. Vous pourrez les retrouver sur les pistes audio suivantes :

Dans l’ordre, on retrouve le coach Brice, le préparateur physique Guillaume Saint-Julien, et le quater-back en Élite, Marc Vérica.

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Coach Brice

 

Depuis cette année, je coache l’équipe B des Cougars. Au départ, j’étais dans l’athlétisme. Après je suis venu au football américain avec un ami. J’ai joué 3 ans aux Cougars et là je suis devenu coach de cette équipe. Il est difficile de faire le parallèle entre les deux. De passer de joueur à coach change le relationnel. Mais cela s’est bien passé, car nous avons des joueurs intelligents. Et dans le groupe, il existait déjà une hiérarchie. Le fait de passer coach a été beaucoup plus facile. Et nous sommes des joueurs intelligents qui savent faire la part des choses au moment où nous sommes à l’entrainement ou dehors.

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Guillaume Saint-Julien

Je pratique du sport depuis que j’ai 6 ans. Je jouais au foot jusqu’à 18 ans et j’ai arrêté, car j’en avais marre des bagarres dans le football amateur. J’ai découvert la pratique du football américain grâce à un de mes amis. C’était dans un petit club . On n’avait pas beaucoup de moyens. C’était très familial et pas très compétitif. Je suis parti au Cougars car j’avais un potentiel.  J’ai commencé en B le temps de me mettre au niveau. J’étais capitaine de l’équipe B et cette année est ma première saison en élite. J’ai un préparateur physique et un nutritionniste qui travaille avec moi. J’ai mis toutes les chances de mon côté et ça a payé, car j’étais capitaine de l’équipe Élite ce qui est assez inhabituel à mon âge. Sinon je veux travailler dans le monde du sport de haut niveau dont je poursuis un Master entrainement des sportifs de haut niveau et  ingénierie de formation. Dès que je finis, je pars aux États-Unis pour faire une équivalence là-bas et y vivre. Cette année je suis en stage au Racing Métro 92 le club de rugby. Je suis dans le centre de formation et aussi ici aux Cougars pour les catégories cadets. J’ai fait leur préparation pendant 2 mois au début de saison et je fais leurs échauffements. J’aime beaucoup le sport donc, c’est normal d’y être autant, impliqué. Aux États-Unis je vise de jouer un petit peu. Je suis conscient de l’écart de niveau, mais juste pour prendre du plaisir et côtoyer le football américain aux États-Unis. Après je me lance dans la préparation physique, je commencerais au collège puis je compte gravir les échelons.

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Marc Verica
Marc Vérica

J’avais douze, treize ans quand j’ai commencé. J’ai pratiqué le basket et l’athlétisme.Ma mère ne souhaitait pas que je pratique le football à cause des chocs, mais comme père en a joué c’était naturel que je m’y mettes. J’ai obtenu une bourse sportive et j’ai joué poursuit ma carrière jusqu’au niveau universitaire. J’ai eu une bonne carrière et une opportunité de jouer professionnelle. Comme j’ai pas été retenu par l’équipe des Redskins de Washington je suis venu en France par l’intermédiaire du manager du club. Il m’a convaincu de jouer Quarterback pour les Cougars de  Saint-Ouen L’aumône. Je suis arrivé l’an dernier et je me suis blessé les ligaments de mon épaule. Comme j’ai fait peu de matchs et que la langue française m’intéressait j’ai décidé de faire une saison supplémentaire.  Ce que je trouve cool c’est que c’est très social. Cela me donne la chance de connaitre des gens et d’entrainer des joueurs. Si c’était pas les Cougars je serais surement aux États-Unis. Nous avons nos stéréotypes : baguette etc. Mais je ne savais pas qu’il y’avait du football américain ici. Finalement je me sens très bien en France. Je cherche un emploi pour gagner ma vie.

Malgré l’envie, le manque d’infrastructures ne permet pas encore à ce sport qui attire tant de personnes à se développer correctement, beaucoup de clubs doivent refuser l’inscription pour cause d’infrastructure insuffisante ou de manque de formateurs, etc.

Plusieurs clubs répertoriés parmi les 173 ne possèdent pas de terrain fixe, ceci dû essentiellement à un manque de budget qui les rendent aujourd’hui grandement dépendants des subventions publiques (60 à 80 % en moyenne ; source LeMonde Sport), liés aux exigences de ce sport qui demande plusieurs entraineurs par équipe (en moyenne un par ligne) ainsi que leur formation longue et coûteuse.

Ce qui implique de trouver d’éventuels sponsors, mais le manque de médias sur ce phénomène implique qu’ils doivent d’abord conquérir un large public espérant attirer les entreprises. En espérant que ce clin d’œil aura su susciter votre intérêt.

 


Site : http://www.lescougars.fr
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Cet article a été rédigé par Soraya Plum
Bio de Soroya : Graphiste freelance basée à Paris.
Vous pouvez la suivre sur Twitter : @Nami_soso_swann