Est-ce que le nouvel entraîneur de l’Impact doit parler français dès son embauche?

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Frank Klopas entraineur
crédit photo: Impact de Montréal

En 2011, j’avais un blogue soccer personnel et j’en avais des idées.

En 2011, Jesse Marsch a été nommé entraîneur-chef de l‘Impact de Montréal. Ce que vous allez lire entre les 2 lignes horizontales est le texte original, publié en 2011 ici.

Comme en 2011, le fond de ma pensée en 2017 est la même : Le futur entraîneur de l’Impact de Montréal doit parler français, mais ça ne devrait pas être un critère principal. Une langue ça s’apprend alors qu’être un bon entraîneur/motivateur/tacticien ne s’apprend sur le tas ; du moins en prenant en compte les besoins de l’Impact.


Je voulais prendre le temps de répondre à l’élite des médias sportifs Montréalaise/Québécoise représentée pour cette fois par Philippe Cantin de la Presse. Je vous conseille de lire l’article de Mr Cantin si vous ne l’avez pas déjà lu.

L’article met la table avec une introduction courte et directe

‘’Le nouveau logo de l’Impact met en relief la fleur de lys. L’organisation aurait pu approfondir cette voie et aller au-delà du symbole. Comment? En embauchant un entraîneur capable de s’exprimer en français. Compte tenu de la popularité du soccer dans les pays de la francophonie, les candidats compétents étaient sûrement nombreux.‘’   Philippe Cantin La Presse

Si vous voulez me permettre de me suivre dans l’analyse de ces 4 lignes, ces 52 mots. Mr Cantin donne crédit au nouveau logo de l’Impact en continuant la tradition de la fleur de lys, symbole fort et indéniable de la province de Québec, notre province. Reléguant la fleur de lys sur le logo au rôle de symbole, on passe rapidement et sans transition à un souhait que le nouveau coach de l’Impact aurait dû pouvoir s’exprimer en français. L’argument qui appuie sa thèse, son souhait, sa vision est de démontrer à l’Impact de Montréal que via la grande famille du monde de la francophonie, que les ‘’ les candidats compétents étaient sûrement nombreux ‘’.  Mr Saputo et Mr De Santis ont donc tort de ne pas avoir passé à travers les 198 millions (198,508,100) de francophones, citoyens d’état membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

(données 2005 http://www.francophonie.org/IMG/pdf/Fcs_enjeu_21esiecle.pdf).

Notons que l’hypothèse de Mr Cantin se base  sur un ‘‘ sûrement ’’ très convaincant, avec un certain poids et une légitimité telle qu’il a pu nommer quelques candidats francophones compétents avec une expérience MLS, ou plutôt LMS? J’en perds mon latin.

La première grosse partie de l’article continue à vendre la nécessité sans équivoque d’avoir un coach qui parle français afin ‘’ d’envoyer un signal fort sur la place du français au sein de l’équipe  ‘‘ en ajoutant que ‘’  L’Impact aurait augmenté ses chances d’élargir sa clientèle en sélectionnant un entraîneur capable de s’exprimer dans la langue de la majorité. Et elle aurait renforcé son caractère distinctif en MLS.  ‘’ .  Je donne crédit à Mr Cantin concernant le potentiel de renforcer  le caractère distinctif de l’Impact de Montréal au sein du grand chaudron qu’est la MLS. Malgré cela, je voulais faire remarquer que le staff entier technique et opérations soccer à l’exception de Matt Jordan et Jesse Marsche et peut être le coach des gardiens, Mr Jansanna , parlent le français : du président Joey Saputo au gérant de l’équipement.

Mas bizarrement, l’article a une certaine bipolarité marquante. En continuant de lire l’article où on peut lire une reconnaissance des compétences de Jesse Marsch  et presque un appui de la décision de choisir Mr Marsch. On cite son expérience en MLS, US Soccer ce qui va aider à construire l’équipe via l’ Expansion Draft et le Super Draft de la MLS. Il semble que Mr Cantin a vu au-delà de la langue et a analysé les compétences du nouveau coach  tout en donnant crédit à son bon français et un accent ‘’ fort correct ‘’ .

Je comprends totalement l’importance de langue française pour un coach a Montréal vis-à-vis les médias et plus important vis-à-vis les fans. Ce critère est important, mais ne peut pas être le premier critère dans une liste de priorités pour un club d’expansion de la MLS, un club qui connaît une crise sportive et identitaire sur le terrain et avec ses fans les plus loyaux (les Ultras de Montréal).

L’Impact de Montréal ne peut pas se permettre de ne pas avoir une compétence US/MLS au sein de son staff, un staff dépourvu d’expérience de gestion sportive et non sportive en MLS.

Je ne peux pas prendre au sérieux le même argument venant de membres des médias. Cet argument qui est régurgité sans cesse dans nos faces au lieu de mettre de l’avant la compétence, l’expérience, le savoir-faire, la gestion de joueurs, etc. Une langue s’apprend, se parle et s’écrit et Joey Saputo a prouvé son désir de faire de l’Impact de Montréal un exemple pour la ville, pour la province et pour le pays en faisant les efforts sportifs, communautaires et linguistiques de se préparer pour la MLS, Major League Soccer. J’insiste sur le mot Major, une ligue qui ne donne pas le temps aux faibles et ceux qui ne sont pas préparés.


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