Rémi Garde reste positif malgré zéro points en 2 matches.
Et ce positivisme est logique lorsqu’on lit les propos de l’entraineur de l’Impact.
Malgré un mercato décevant pour l’Impact en général, et encore plus en voyant le mercato de la compétition dans l’Est, Garde est resté confiant après la défaite à Vancouver face aux Whitecaps.
La défaite crève-coeur contre Columbus confirme tout le bien que pense Garde d’un groupe qui est encore en rodage. Avec les arrivées potentielles de Rudy Camacho, Alejandro Silva et pourquoi pas Lee N’Guyen, le début de saison décevant serait mieux digéré par tout le monde.
Mais en quoi consiste la progression entre la défaite dans l’Ouest canadien et la défaite dans le Midwest? Un début d’explication.
Positionnement du collectif
En rouge = l’adversaire – En bleu = l’Impact
Si Vancouver a choisi de jouer sur toute la largeur du terrain, Columbus avait une grande concentration dans l’axe. Ce positionnement collectif des adversaires explique en partie le déroulement du match.
À BC Place , le but de Matteo Mancosu vient d’un centre et une course de Daniel Lovitz qui réalise un exploit individuel pour déposer un caviar…du pied droit. On a remarqué la difficulté de l’Impact d’être efficace offensivement sur les cotés qu’on explique par le pressing constant sur Ignacio Piatti.
À Columbus, le Crew a été excellent en 1ère mi-temps et ça serait injuste de dire que Montréal a été mauvais. Je dirais que le groupe de Rémi Garde n’a pas été assez bon. Mais la concentration dans l’axe d’Higuain, Pedro Santos et Martinez aura permis à Piatti de trouver l’espace nécessaire pour un de ces fameux slaloms et le 1er but de l’Impact du match.
On remarque une plus grande concentration de joueurs de l’Impact qui joue plus haut face à Columbus que face à Vancouver. Si les Whitecaps n’ont rien lâché tactiquement et physiquement, le relâchement de la troupe à Berhalter était assez visible durant le match.
Le remontada temporaire du Bleu Blanc Noir était remarquable grâce au caractère de ce collectif qui a suivi les consignes de Garde, qui demandait plus de spontanéité dans le secteur offensif.
En terme d’évolution rapide, la mission a été accomplie mais il reste une grande marge de progression.
Saphir Dzemaili ou Blerim Taïder
Il ne faudrait pas confondre Taïder avec Dzemaili, surtout pas en 2017-2018. Si les 2 milieux de terrain avaient un style similaire dans des périodes différentes, le Dzemaili que l’Impact a connu était un milieu de terrain ultra-offensif pour quasiment devenir l’Ignacio Piatti du coté droit.
L’international suisse alterne un rôle de milieu de terrain axial et offensif, que ce soit avec la sélection helvète et avec Bologne. En MLS, il était parfait dans un poste de milieu offensif qui avait la capacité, mais pas nécessairement, l’envie de jouer plus bas.
On se souviendra de lui comme un buteur hors-pair, un passeur intelligent, un joueur généreux dans l’effort.
Saphir Taïder joue un rôle très différent au sein du onze partant de Rémi Garde et il a surtout un profil très différent de Dzemaili. Il est beaucoup plus un numéro 8 de style défensif avec un penchant vers l’avant.
Techniquement, il a la capacité de porter le ballon vers l’avant et injecter de l’oxygène dans les poumons du secteur offensif de l’Impact. Défensivement responsable, il va s’appuyer sur Samuel Piette quand il le faut mais va dépendre du collectif pour pouvoir aider ce même collectif.
Face à Columbus, Taïder monte d’un cran sur le terrain sachant que l’Impact impose son rythme en 2e mi-temps. Montréal cherche à réduire le score, pour ensuite chercher l’égalisation.
On explique aussi le positionnement par la stratégie de pressing que le staff a clairement mis en place durant la présaison. À moins que l’adversaire veuille redonner des ballons à l’Impact, il faut aller le récupérer.
Comme dirait Raymond Domenech, ” je veux onze récupérateurs “.
Même si Taïder marque autant de buts que Dzemaili en Major League Soccer, les 2 joueurs ont des profils assez différents. Avec seulement Taïder, Garde peut construire un collectif.
Avec seulement Dzemaili, c’est loin d’être évident ou acquis.
Dans un univers parallèle, on aurait vu les 2 maestros foulaient les pelouses MLS côte à côte.
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