Qui peut battre cette génération du Rouge et Or ?

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Le rideau s’est refermé sur cette nouvelle saison de soccer féminin universitaire avec la victoire (encore) du Rouge et Or de l’Université Laval face aux Carabins de l’Université de Montréal.Si la rencontre en elle-même était une purge visuelle en raison de l’enjeu, un constat indéniable en ressort.La formation de Québec n’a toujours pas d’équivalent sur le plan provincial.

Je vais être objectif: suivre cette formation de Québec était un vrai délice pour les yeux tout au long de la saison. Entre possession et verticalité offensive les protégées de Helder Duarte méritent amplement leur troisième titre consécutif avec cette série d’invincibilité qui courre depuis maintenant septembre 2014.Une question se pose: même avec le départ de Léa Chastenay-Joseph et Gabrielle Lapointe et peut-être quelques autres éléments, est-on en train d’assister à la naissance d’une dynastie?

Ma première rencontre avec le Rouge et Or( ou quelques éléments du moins)

Nous sommes le 1 juillet 2012 et alors que jeune entraineur de soccer sénior féminin A à Outremont, je me prépare à aller mater la finale de l’Euro 2012 Italie-Espagne, je reçois un coup de téléphone de mon directeur technique qui me demande d’aller remplacer à Québec.À contrecoeur et pensant à ma finale gâchée pendant le chemin qui sépare Montréal du Royal St-David à Beauport je pose les questions suivantes à la capitaine de l’époque du CSMRO Sophie Joyal:

  • Moi :C’est qui elles?
  • Sophie: Elles, c’est une équipe qui gagne juste tout le temps!
  • Moi:Et là où on va, c’est possible de les battre!
  • Sophie:Tout est possible mais elles n’ont pas perdu sur leur terrain depuis 1 AN!!!
  • Moi:…… okay

À mi chemin en faisant une halte. Je vois l’Italie se faire défoncer par l’Espagne 4-0 en ayant voulu faire jeu égal sur le plan collectif alors qu’au premier tour en défendant correctement , une ouverture du score de Di Natale et une égalisation de Fabregas avaient séparé les 2 équipes sur un score nul de 1-1.Repensant au match à venir je me dis qu’on ne va pas tenter de réinventer la roue on va juste regarder l’échauffement de l’équipe adverse et on verra.

1h plus tard, ce n’est pas l’échauffement qui m’a effrayé mais plutôt l’organisation et la cohésion des joueuses de la ville de Québec. Voyant cela un rapide tour sur Youtube et le match Chelsea-Barcelone me décide: IMPOSSIBLE DE GAGNER CONTRE CES FILLES EN VOULANT FAIRE LE JEU.

90 minutes plus tard et une victoire 1-0 avec un jeu aussi dégueulasse digne d’une équipe de D2 indienne, je sers  la main à la coach de l’époque Roxane Cavallo en baissant la tête signe que je m’excuse mais pour le beau jeu il fallait m’oublier.Parallèlement à cela j’aperçois un autre entraineur en retrait qui me sert la main.C’est qui lui: il me dit bien poliment “Bonjour je m’appelle Samir Ghrib” .Toutes mes félicitations! Et un autre et une autre qui te dise bonjour! Comme si c’était une histoire de famille…mais quelle Famille! Pour ma part hors de question de rejouer cette équipe.

Le triomphe d’une Famille.

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Alors quand 4 ans plus tard en tant que chroniqueur du KAN FOOTBALL CLUB je revois Arielle Roy-Peticlerc claquer une volée du gauche qui m’a fait penser à celle de Zidane contre Leverkusen en 2002( oui,oui) en demi-finale contre l’UQAM , ou Joëlle Gosselin à la conclusion d’une séquence de plus de 10 passes consécutives et de déplacements et de permutations, je revois un but entrevu contre l’UDEM ou un autre contre l’UQAM ou encore un autre contre McGILL.J’en viens à me repasser les séquences de ces différents buts et leur trouver un dénominateur commun enfoui dans tous les subconscients des joueurs et joueuses de soccer et que Johann Cruyff résume bien :

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Et je ressors mes VHS de l’AJAX AMSTERDAM de 1995, du FC NANTES 1995-2001, du MILAN AC 1990-1994 (si vous ne connaissez pas youtube est votre ami) et toutes ces formations qui vous font vous rappeler que même à un niveau amateur le dénominateur commun reste LA FORMATION, le fait que aucune individualité ne puisse remplace 11 filles qui se connaissent par coeur depuis les bancs du secondaire pour certaines.

Ça donne un jeu collectif comparable à un CANON de PACHELBEL. Une symphonie en JO (Gosselin) majeur avec des morceaux doux de Lapointe ,Turcotte,Godbout et j’en passe.Puis une accélération du rythme L’a(bbé) , Chastenay-Joseph, Dionne  et j’en passe.

C’est une véritable ode au beau jeu et à l’efficacité que nous livrées les filles d’Helder Duarte et de Marie-Pier Bilodeau cette saison.Alors si cette frappe de Sofia Smati de l’Uqam en demi-finale n’avait pas trouvé la barre transversale? Si ce dégagement de Maude Leblanc de l’UDEM n’avait pas percuté Amélie Tremblay à 7 minutes de la fin en finale?

ET SI

ET SI

Avec des si on referait le monde, avec des si l’UDEM serait à Wolfville…

Pour conclure je ne sais pas ou s’arrêtera cette hégémonie dans le RSEQ.Peut-être aux tirs aux buts l’automne prochain, peut-être devant une formation comme celle de Montréal qui défendra becs et ongles son but et punira un Rouge et Or trop joueur, peut-être devant une Uqam, Un McGill ou un Vert et Or de Sherbrooke qui préfèreront tomber les armes à la main et encaisser un score de tennis plutôt que de subir? Ou devant de modestes Stingers de Concordia ,des Patriotes de Trois-Rivières courageuses ou des Gaiters de Bishop’s opportunistes?

ALORS QUI METTRA FIN À CE RÈGNE DU ROUGE ET OR FÉMININ EN SOCCER EXTÉRIEUR? FORMATIONS DU RSEQ VOUS AVEZ 10 MOIS POUR TROUVER LA RÉPONSE.

En attendant salut les championnes et bonne chance à Wolfville!

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Et si on parlait foot ?

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