La nature humaine et le principe d’égalité aujourd’hui Par Jean-Joseph Agoua

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Partie 2 : La nature humaine et le principe d’égalité aujourd’hui.

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Qu’est-ce que l’homme ? Question fondamentale de la philosophie et de l’histoire, s’il est pour certains. La recherche du sens de notre de différence, de notre supériorité supposée aussi, au sein du règne du vivant a toujours été un moteur majeur de notre évolution, en tant que genre  et en tant qu’espèce. Depuis l’ère moderne, le signe distinctif de cette quête transita par la volonté avouée et marquée de dompter la nature externe, autrement dit notre environnement. Cette mission que la race humaine s’est donnée à elle-même connaît aujourd’hui grâce aux ouvertures des technologies convergentes, une dimension parallèle.

La science procède à des modifications procédurales de l’ordre établi, c’est-à-dire, la possibilité de modifier notre nature interne, biologique,  spirituelle, et humaine tout simplement. Mais alors que la maitrise du monde et les tentatives d’interprétation de l’univers servirent d’outils à la conquête de ce que l’on nomme a postériori PROGRÈS. L’idée qui ressort est celle d’une transgression, une transgression de la frontière entre nature externe et nature interne, comme le laisse sous-entendre Jürgen Habernas (Auteur que nous avons souvent utilisé comme référence dans nos études en  science politique) dans son livre « L’avenir de la nature humaine ». Il y critique l’ « eugénisme libéral », c’est-à-dire la possibilité pour les parents de modifier librement le génome de l’enfant à naitre, ôtant par la même occasion à celui-ci, son droit à l’indéterminé.

Pour le citer, il estime par exemple que : «  le phénomène préoccupant, c’est la disparition de la frontière entre la nature, que nous somme, et l’appareil organique que nous nous donnons. ». Selon Habernas, l’égalité dialogique essentielle aux échanges entre individus serait rompue lorsqu’une autre personne intervient dans le récit de vie d’un être en devenir. On perçoit ici une dualité dialectique entre amélioration et dénaturation, altruisme et hétéro détermination, paternalisme parental et autonomie de l’individu ou encore liberté et dignité. Selon ma pensée, c’est justement sur ce dernier point que la volonté de transformation de l’être humain constitue une transgression. A contrario ceux et celles qui s’inscrivent dans le paradigme libéral, sans verser dans l’apologie quasi mythique des TRANSHUMANISTES pour la technoscience, affirment dans le titre de plusieurs ouvrages (Exchancing Evolution de John Harris ou encore, Redesigning humans, De Gregory Stock) un exercice large de la liberté.

En sommes la référence au naturel représente bel et bien le bastion suprême d’interdiction et de protection pour les conservateurs, de même que l’argument d’autorité ultime lorsque la rhétorique de leurs constitutions vient à faillir. Pour les libéraux, le naturel n’est pas normativement figé et est subordonné à l’expression de la liberté individuelle, alors que pour les TRANSHUMANISTES, il est aisé de voir où et comment se dessinent les zones de fractures entre les partisans et détracteurs de l’amélioration, mais à ce stade et dans l’objectif introductif que se fixe cette réflexion, il est simplement question qu’au-delà des divergences de forme, la question qui se pose vise à déterminer , afin de la protéger, la part d’humanité en l’homme.


Cet article a été rédigé par Jean-Joseph Agoua du blog jeanjosephagoua
Bio de Jean-Joseph : Responsable du think tank Générations Horizons. Journaliste Pigiste pour le Bouquet Africa. Jeune homme dans la vingtaine en quête de vérités! Mes écrits n’engagent que ma personne.
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