Le Cri des Pygmées Baka du Cameroun

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A l’école primaire, nos maîtres nous disaient des pygmées qu’ils sont courts et vivent de la chasse, de la pèche et de la cueillette. Ils nous disaient aussi que les pygmées vivent en forêt notamment au Sud du Cameroun.

Dans ma mémoire de petite fille, je les voyais comme un peuple loin de toute civilisation urbaine, qui ne sait pas parler français et qui ne s’habille qu’avec des cache-sexes. La petite fille que j’étais n’avait pas totalement tort. Mais après quelques recherches, je me suis rendue compte que j’avais néanmoins beaucoup de préjugés face aux pygmées. Ceux-ci constituent une minorité analphabète, primitive et totalement marginalisée, tant sur le plan social qu’économique ou politique.

Qu’est ce qu’un pygmée au juste ?

Le mot pygmée (du grec pygmaios, « haut d’une coudée ») désigne un individu appartenant à des populations spécifiques caractérisées par leur petite taille, inférieure à 1,50 m de haut. En Asie du Sud ils sont appelés « négritos » Leur morphologie est due au milieu dans lequel ils vivent à savoir la forêt équatoriale, ce ne sont donc pas des nains. On les retrouve dans différents groupes ethniques disséminés de l’Afrique Centrale (Partie occidentale du Cameroun, Gabon, Congo, RDC, RCA) jusqu’au Rwanda, au Burundi et à l’Ouganda. Au Cameroun on distingue trois principaux groupes ethniques pygmées : les Baka, les Medzam et les Bakola et Bagyeli.

D’où vient mon intérêt pour les pygmées ?

Il se trouve que ce peuple est menacé. Ils lancent des cris mais tout le monde (ou presque) feint d’être sourd. Certains d’entre eux se retrouvent contraints de quitter le milieu forestier au profit du milieu citadin par choix personnel ou par contrainte (exploitation de leur habitat par les sociétés forestières). Seulement, faute de papiers d’identité qui ne leur ont pas été délivrés à la naissance pour cause de refus d’enregistrement, ils n’ont pas la possibilité d’accéder aux soins de base. L’éducation, le travail, la justice leur sont également d’accès difficile ou impossibles.

Ce qui serait intéressant de copier chez eux c’est surtout la médecine traditionnelle. En effet, ils sont dans la forêt depuis des milliers d’années et celle-ci n’a plus de secrets pour eux. A l’heure où tout le monde prône le retour au naturel il va s’en dire qu’exploiter les secrets de la forêt serait bien placé. D’ailleurs David Hoyle, le conservateur du WWF a déclaré que « Les Baka ont vécu dans les forêts du Sud du Cameroun depuis des milliers d’années. Leur connaissance indigène est incroyable – les soins traditionnels, les plantes et les animaux ».

Un aspect de la culture pygmée c’est le répertoire musical. Il est d’une richesse et d’une originalité époustouflantes.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les pygmées Baka, vous pouvez toujours suivre ce documentaire :