Le Paris Cheap et crade de Tonton Jabar # 6 : Le Wanderlust (Club)

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Le Paris Cheap et crade de Tonton Jabar # 6 : Le Wanderlust (Club)

Front

« Le Wanderlust ? Mais t’es malade, tu vas finir par en étranglement un ! » S’exclama judicieusement Jérémie L., l’ami des bons tuyaux. Il est vrai qu’après avoir déversé ma haine de cette douce engeance qu’on appelle hispter dans un brulot personnalisé (voir article), il me fallait tenter une petite virée dans l’arène. Petite plongée dans le coin devenu le plus mainstream de Paname.

NDA : votre vomi aussi prendra une teinte violette de toute beauté.
NDA : votre vomi aussi prendra une teinte violette de toute beauté.

Paris est magique

Le Wanderlust se veut un coin branché greffé à la cité de la mode, sorte de galette de mucus verdâtre posée sur une plate-forme de ciment austère et cubique. On y mange, on y danse, on y joue au baby et au ping, on y fait son yoga, et on s’y fait violer avec le sourire par des margoulins. Cela permet de se faire une idée de la population qui hante les lieux, et qui dès lors, se dresse sur la rambarde, pour s’enorgueillir de fierté (parisienne) devant la beauté qu’inspire l’enchanteresse Seine et le slumdog de clodos qui se meurent en silence sous le bâtiment. Voilà les qualités du lieu le plus détestable de la planète.

Impossible de virer cette odeur de poisson pourri, ce soir. Comment font tous ces gens pour s’éclater en se dandinant dans cet air vicié ? On croirait qu’un chalutier entier y est venu partouzer la veille. En plus, il fait un froid de merde, les quelques fumeurs tremblent de tous leurs membres, et regardent avec stupeur le groupe d’une quinzaine d’illuminés (encore des sales drogués) en train de se trémousser sur le parvis sur la musique d’un DJ démissionnaire.

Petit séminaire de missionnaire au Wander
Petit séminaire de missionnaire au Wander

Sodomie et épinards

A l’entrée, on nous a laissé rentrer : trois mecs, tous typés. Tout va bien. Je prends une bière. Mais finalement, non. On m’en demande 8 euros. On s’est mis au chaud, il y fait bon comme dans un vagin un peu familier. La grande pièce vide comme les appartements de Saddam abrite une quantité astronomique de lolitas maquillées en putes, et sapées ras-la-teuche. On croirait que toute la seconde 6 du lycée Gabriel Fauré s’est donnée rendez-vous pour fêter le blocus du bahut. Elles sont les seules à taxer les verres des inconnus.

La pénombre est un excellent acolyte dans cette pièce dérangeante comme un film de Winding Refn. Tous les chats y sont gris, et les gens ne sont que des ombres aux formes dérangeantes, un temps trahies par un flash stroboscopique. Le zoo qui se construit autour de nous prend vie, les meufs (pour la plupart, anorexiques) paissent en troupeaux de quinze, et ne se laissent pas approcher facilement, des électrons aux coupes de cheveux obscènes envisagent quelques pas de danse bien timides. C’est bien, connu, ces gens-là sont trop snob pour danser.

Il est enfin temps de leur apprendre à vivre.

Petit séminaire de missionnaire au Wander
Petit séminaire de missionnaire au Wander

La Croupe de feu

Ce soir, c’est soirée hip-hop underground en famille ! Il y a assez de place pour cramer le dance-floor et faire exploser les soutifs des chagasses, l’alcool n’est pas de la partie mais quelques larrons donnent l’exemple en s’accaparant le terrain de jeu dès l’arrivée de l’intérimaire (le DJ). Le volume sonore augmente d’un cran, et ce sont les fessiers qui gondolent au grand dam des strings trop serrés.

Le Wander n’est pas un ghetto, c’est une cité arc-en-ciel où tous les parias ont trouvé refuge
Le Wander n’est pas un ghetto, c’est une cité arc-en-ciel où tous les parias ont trouvé refuge

La sélection naturelle se fait hâtivement, les hispters aux slims vert clair s’agglutinent sur les murs devenus humides comme une groupie coréenne déchainée, et regardent d’un oeil critique ceux qui se lâchent totalement. Le démon s’empare de mes collaborateurs qui entament des poses suggestives en défiant du regard les gouinasses décomplexées qui passent. Et ça shake salement son booty, des vapeurs de sueur font fuir les chafouines qui regrettent d’être venues. Sur un son électro-ghetto, un cercle de vingt personnes se forme, et les maillons de la chaine se succèdent au centre pour tenter des solos lascifs super sales qui suscitent ma perpendiculaire. Et ça se colle, ça se frotte, ça claque sur les fesses, ça mime des levrettes, les regards décomplexés lancent des propositions indécentes. Des gosses de riches en louboutins et aux culs flasques ont envahi le groupe, et s’adonnent à leur activité préférée : le gonflement en série de la braguette par friction ostentatoire du bassin. Cette boite pue l’orgueil et le mépris, ça tombe bien, personne n’assume.

Conclusion : le Wanderlust être le lieu idéal pour chopper de la mineure (et de la drogue), pour danser gratos, pour rencontrer des êtres cabossés du bulbe, et pour se foutre à poil sur le dancefloor. Par contre impossible de se débarrasser de cette putain d’odeur de poisson.

Le crade : 4.5/5 On peut cracher par terre, et l’odeur rance qui ne quittera plus jamais tes fringues.
Le hype : 0/5 Pauvre ringard, c’est devenu mainstream la semaine dernière.

Wanderlust
32 Quai d’Austerlitz, 75013 Paris
Horaire club : Jeudi de 22:00 à 06:00
Vendredi et samedi : de 23:00 à 06:00
Prix de la bière : serre les fesses !

Bonus track : La crème du Wanderlust

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