Et si on parlait des antirides par injection ?
Les signes de l’âge apparaissent sur le visage au fil du temps et que l’on songe à entreprendre ce type de traitement ou non tout le monde se pose des questions sur les antirides par injection…Est-il possible d’obtenir un résultat naturel, sans avoir l’air figé comme certaines stars? Quelles questions devrait-on poser au médecin avant de lui confier notre visage?
Pour répondre à ces interrogations, je partage avec vous les réponses du directeur médical des cliniques epiderma, Dr Renaud St-Laurent, qui pratique la médecine esthétique depuis 13 ans.
Quels sont les principaux types d’injectables sur le marché?
Les deux soins anti-âge injectables les plus populaires sont le Botox (une substance protéique qui provoque le relâchement du muscle) et les agents de comblement (notamment l’acide hyaluronique d’origine non animale, un gel injectable).
Comment agissent-ils et à quoi servent-ils?
Ces deux soins anti-âge ont chacun des effets distincts et sont utilisés en complémentarité.
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Le Botox cosmétique neutralise, décontracte et détend les muscles de la peau. Il est utilisé pour traiter les rides d’expression (secondaires à la contraction musculaire). Ce traitement est recommandé surtout pour le haut du visage (front, glabelle et pattes d’oie).
- L’acide hyaluronique (AH) redonne du volume dermique et comble les rides. Il est utilisé pour pallier la perte d’AH (qui existe déjà naturellement dans le corps) due au vieillissement. Ce traitement est recommandé pour la partie inférieure du visage (joue, bouche, menton, mâchoire).
Quelle est la durée d’un traitement?
Une séance de Botox dure de 5 à 10 minutes et une séance d’AH dure en moyenne 20 à 30 minutes, selon la région traitée et les quantités injectées.
Combien de temps les effets durent-ils?
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Botox : 3 à 6 mois. Le premier traitement dure de 3 à 4 mois, les suivants plus longtemps (5 à 6 mois). Cela dépend aussi de la quantité injectée et de la sensibilité personnelle.
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AH : 6 mois à 2 ans selon la région traitée et la quantité injectée. Par exemple: les effets d’injections dans les lèvres durent moins longtemps, car c’est la région qui bouge le plus.
Comment peut-on s’assurer d’obtenir le meilleur résultat possible?
Évitez le soleil (surtout les expositions prolongées), les rayons UV, les salons de bronzage, la cigarette, l’air trop sec. Pensez à bien hydrater sa peau et la protéger après les traitements. Bien choisir la clinique et son médecin. Finalement, avoir des attentes réalistes.
Quels sont les dangers? Y a-t-il des effets secondaires?
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Botox : affaissement de la paupière supérieure (moins de 1 % des cas, réaction temporaire qui doit être traitée), effets secondaires des piqûres (ecchymoses, sensibilité, rougeurs), petits maux de tête à l’occasion.
- AH : rougeurs, enflure, ecchymoses. Rarement : injection dans une artère qui entraînerait plaies ou ulcères.
À quel âge devrait-on commencer de tels traitements?
Il n’y a pas de prescription d’âge, mais il faut avoir atteint l’âge de la majorité. En pratique, la moyenne d’âge des client(e)s qui entreprennent ces traitements est de 35 à 65 ans.
Quel est le coût d’un traitement de réduction de rides par injection?
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Botox : en moyenne : 300 $ – 500 $, selon la région traitée.
- AH : en moyenne : 500 $ – 1 000 $, selon la région traitée.
Quelles démarches conseilleriez-vous à quelqu’un qui envisage d’entreprendre un traitement de réduction des rides par injection?
- Se renseigner sur le médecin qui administre les injections . A-t-il une expérience et une formation pertinentes?
- Obtenir des recommandations d’amis qui ont été satisfaits des résultats.
- S’assurer d’avoir un bon contact avec le médecin et d’obtenir des réponses à ses questions.
- Exposer clairement ses attentes au médecin traitant.
- Ne pas hésiter à poser des questions pour comprendre à quoi s’attendre.
- Avoir des attentes réalistes (être à l’écoute des recommandations du médecin).
- Réfléchir à la raison qui nous amène à faire ce traitement (il faut le faire pour soi; pas pour les autres)
- Prendre le temps de se parler, d’échanger (un beau visage pour le médecin n’est pas nécessairement un beau visage pour vous).
En conclusion, lorsqu’il s’agit de confier à un médecin notre plus précieux allié, notre visage, il ne faut pas lésiner sur le choix du professionnel. L’expérience et la réputation d’une clinique et d’un médecin priment. Mais au-delà du volet technique, l’aspect psychologique est tout aussi important. Il faut être à l’aise avec son médecin et sentir que vous êtes réellement sur la même longueur d’onde. Un lien de confiance doit s’installer, votre personnalité doit être respectée, et cela passe par une discussion franche. Rappelons que le décalage entre le sens esthétique de l’un et de l’autre n’est pas négligeable, et que pour éviter d’en subir les conséquences, il faut absolument pouvoir échanger pour bien se comprendre.