Si peu d’avocats originaires du continent africain sont associés au sein de grands cabinets parisiens, les juniors, eux, y sont de plus en plus nombreux, rapporte Jeunes Afrique qui a mené une étude auprès d’un échantillon d’une quinzaine de cabinets à Paris.
Seuls trois associés sur 25 dont l’activité porte sur l’Afrique sont africains, comme Sena Agbayissah qui est le premier à avoir été nommé associé en 1998 au sein du cabinet Hughes Hubbard.
Du côté des collaborateurs âgés de 30 à 40 ans, on en recense une dizaine. Ce chiffre devrait augmenter rapidement puisque depuis quelques années la tendance est au recrutement de ces jeunes venus d’Afrique.
Selon Cédric Sinarinzi, président de l’African Business Lawyers’ Club (ABLC), une association de jeunes juristes africains spécialisés en droit des affaires, ils seraient plus d’une vingtaine de sa génération à travailler au sein des meilleures firmes de la place parisienne.
«Ce nombre a vocation à s’accroître encore plus rapidement si nous parvenons à créer une véritable chaîne de transmission d’expérience entre associés, seniors, juniors et étudiants en droit d’origine africaine», a déclaré Jacques Jonathan Nyemb, avocat chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton et cofondateur de l’ABLC.
Qui sont-ils ?
La plupart cumulent plusieurs diplômes des plus prestigieux en France et à l’étranger : un master en droit des affaires souvent jumelé à un diplôme d’une grande école de commerce, de Sciences-Po ou d’un LL.M.
C’est ce qu’il ressort des réponses d’une quinzaine de jeunes avocats africains interrogés, âgés en moyenne de 28 ans et travaillant au sein des meilleurs cabinets parisiens.
S’ils ont souvent une pratique diversifiée et ne travaillent pas exclusivement sur des dossiers africains, certains concèdent avoir choisi leur cabinet pour la possibilité offerte de travailler avec le continent.
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