L’inspirant parcours de Tony Tchani

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Du Cameroun à la MLS: L’histoire captivante de Tony Tchani

On sait que le monde du foot comporte son lot de belles histoires. En Major League Soccer, l’histoire du milieu défensif des Whitecaps de Vancouver, Tony Tchani , est des plus captivantes.

Âgé de 28, le joueur natif du Cameroun a pour le moment passé toute sa carrière professionnelle en Amérique du Nord.

Que ce soit des joueurs qui deviennent pro à partir de presque rien ou encore quand un joueur surmonte un gros obstacle physique ou psychologique. Voici l’histoire de Tchani.

Thierry Henry le mentor

Premier choix des Red Bulls de New York au repêchage de la MLS en 2010, il y dispute sa première saison aux côtés de Thierry Henry. Une rencontre marquante pour le jeune athlète de l’époque. La langue maternelle des deux hommes étant le français, c’était plus simple pour Henry de prendre Tchani sous son aile.

Dans une entrevue avec Whitecapsfc.com, Tchani décrit la relation unique qu’il avait avec la légende Henry

«Il était très dur avec moi», raconte Tchani. Mais ce n’était que pour le bien de son développement, assure le légendaire buteur d’Arsenal : «je ne fais pas ça parce que je ne t’aime pas, je fais ça parce que je t’aime. Si je ne t’aimais pas, je ne te porterais même pas attention», lui a dit Henry.

Quand même.

Après la saison 2010 au Red Bull Arena, le camerounais passe au Toronto FC en Avril 2011, où il y restera exactement 3 mois et deux semaines, avant de terminer la saison 2011 à Columbus. Il restera en Ohio pour une grande partie de sa carrière, jusqu’au 30 mars dernier alors qu’il retourne au Canada mais cette fois-ci plus à l’Ouest, avec les Whitecaps de Vancouver, dans un échange impliquant aussi Kekuta Manneh.

Le parcours de joueur de foot aux États-Unis est un succès pour Tchani, mais ce qui est encore plus remarquable c’est le parcours humain que le joueur a du prendre pour arriver là où il en est aujourd’hui.

De Bafang au Maryland

C’est sa mère qui va l’élever seule au Cameroun. Quand Tchani avait 13 ans, sa mère quitte pour les États-Unis, laissant le jeune Tony avec son oncle et ses cousins en lui promettant de faire de son mieux pour qu’il puisse la rejoindre. 3 ans plus tard, la mère et le fils étaient réunis à nouveau au Maryland.

L’adaptation fut difficile, mais grâce à des rencontres opportunes et beaucoup de persévérance, Tchani arrive à s’habituer à la vie en Amérique, mais surtout à la nouvelle langue qu’il doit apprendre.

Temporairement bi-national

Maintenant, on peut se demander, Tchani voudra t-il représenté le Cameroun ou les États-Unis sur la scène internationale ? La réponse : les deux.

En effet, après avoir reçu sa citoyenneté américaine en 2013, deux voies s’ouvrait au joueur, c’est-à-dire son pays natal ou bien son pays d’adoption. En novembre 2015, Tchani est convoqué par le Cameroun pour un match contre le Niger. Malheureusement pour lui, il va aggraver une blessure lors d’un match avec le Crew, donc il devra déclarer forfait pour cette fois-ci.

Deux mois plus tard, Tchani reçoit un appel de l’équipe nationale américaine, et il va accepter. Il prendra part aux 20 dernières minutes d’un match amical avec l’Islande. Cette apparence n’ayant pas compté pour un sélection officielle (“cap), Tchani pouvait «légalement» toujours choisir de représenter le Cameroun même après ces 20 minutes avec les États-Unis.

C’est finalement ce qu’il fera. En mars 2016, le Cameroun le sélectionne pour un match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations édition 2017 contre l’Afrique du Sud.

Étant donné que ce match n’était pas une rencontre amicale, sa sélection a été «enregistrée», alors Tchani ne peut plus faire marche arrière. S’il veut jouer avec une équipe nationale, ce devra être avec les champions d’Afrique en titre. Qu’il le veuille ou non, si Tchani désir jouer des compétitions sur la scène internationale, ce sera avec notre Ambroise Oyongo!

Le milieu de terrain, qui avait fait mal à l’Impact de Montréal en séries MLS 2015, va affronter le Bleu-Blanc-Noir dès ce weekend au Stade Saputo.

Et si on parlait foot ?

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