Moroccan Gigolos une comédie au cœur de Bruxelles sur Samir (Reda Chebchoubi), Dédé (Eddy King) et Nicolas (François Arnaud), trois amis d’enfance, rêvent d’ouvrir un snack. Sans argent, leur vie bascule lorsque Dédé trouve l’idée géniale qui va les sauver : créer une agence de gigolos.
Le film annonce deux vedettes du stand-up : Eddy King et Reda Chebchoubi. Y participe également les québécois François Arnaud (Les Borgia), Guylaine Tremblay (Unité 9). Stéphanie Van Vyve, Tine Embrecht et Astrid Whettnall sont aussi à l’affiche.
Eddy King : Le parisien congolais de Montréal
Né en France en banlieue parisienne, et d’origine Congolaise, Eddy s’installe au Québec à l’adolescence. Depuis son jeune âge, son succès lui a valu l’opportunité de faire la première partie des spectacles de Rachid Badouri dans le cadre de la tournée Québécoise Arrête ton Cinéma. Le gagnant du prix « Coup de cœur » au concours de la relève du Festival Juste Pour Rire édition 2007 a lancé en fin 2011 son premier one-man show. Après un an de tournée, Eddy King apparait régulièrement à Juste Pour Rire et aussi sur l’émission Cliptoman de MusiquePlus.
Ismaël Saidi entre Maroc et Belgique
Moroccan Gigolos, produit par Boréal Films (Canada – Daniel Morin) et Frakas Productions (Belgique), est un film d’Ismaël Saidi. Le réalisateur et scénariste à qui on doit Les uns contre les autres, Marie-Madelaine, Beaucoup de bruit, Absurde et Loin des yeux et bien entendu Rhimou s’est entretenu avec la presse.
Le pitch de Moroccan Gigolos est très drôle, comment l’as-tu imaginé ?
Quand j’ai écrit la première ligne, j’ai vu Samir dire à ses amis que Moroccan Gigolos ça vendrait mieux que Belgian Gigolos. Ça m’a fait rire et c’est devenu le titre. Je sais que ce titre est pathétique et kitsch : il reflète la naïveté de mes gigolos. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Leurs idées leur semblent limpides, mais les conséquences de leurs actes les dépassent. Ce titre représente tout ça pour moi. Il y a de l’ambiguïté aussi dans ce titre. Dans deux mots, on retrouve trois choses : le sex appeal de « l’anglicisme », le fantasme des dunes du Sahara et les affres de la prostitution.
Un Black, un Blanc, un Beur? C’est «l’united colors of comedy». Tu n’as pas peur qu’on te taxe de réalisateur politiquement correct ?
On s’en fout qu’ils soient Black, Blanc, Beur ! Ce débat est dépassé. Ce sont juste trois mecs… de Bruxelles. Point. Et si c’est politiquement correct, tant mieux! Ça veut dire que le monde a enfin changé et que c’est enfin logique d’avoir un Noir et un Arabe comme têtes d’affiche et plus comme têtes de turc !
Avec les contraintes dûes à la coproduction et à tes personnages typés, as-tu eu des difficultés à boucler ton casting ?
Disons que ce n’était pas la phase la plus évidente. Mais j’ai eu la chance d’avoir des producteurs des deux côtés de l’Atlantique qui comprenaient les enjeux de ce trio et qui m’ont aidé à former celui que je voulais, tout en tenant compte des contraintes de production. Moi je n’aime pas le mot «contrainte», car cette coproduction était, sincèrement et sans langue de bois aucune, une réelle opportunité de richesse et de rencontres. Je sais, dire ça aussi c’est politiquement correct.
Bande annonce
À l’affiche le 8 novembre.
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