Samedi soir, le soleil tombait sur Montréal afin que d’autres lumières puissent s’embraser. La 13ème Nuit Blanche de Montréal a réuni des milliers de personnes autour de près 200 activités gratuites diverses et variées. Autant dire qu’il a fallu faire des choix. Voici le récit d’une soirée plus colorée que son nom ne veut bien l’indiquer.
Montréal en lumière se concentrait principalement dans le quartier des spectacles et au centre-ville. Il était question de jeux architecturaux et lumineux qui éblouissaient par leur génie. La Mosaïque d’écran à la Place des arts faisait voyager son public grâce à des rythmes africains, les hypnotisant dans une danse visuelle improbable. En effet, les 35 écrans du couloir de l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme ont montré un spectacle aussi captivant que fascinant, prenant au piège les visiteurs qui passait par là pour aller vers une autre pièce. Les mosaïques projetées sur ces écrans étaient de véritables d’œuvre d’art, créées spécialement pour cette nuit blanche montréalaise. De même, la Place des Festivals offrait un parcours parsemé d’activités. Des installations afin de se restaurer étaient en place, permettant par exemple de se désaltérer dans un igloo géant aux allures design. Une fois à son sommet, la Grande Roue de Chine offrait une vue imprenable sur le festival de lumière qui se déroulait à ses pieds. La Tyrolienne proposait le même spectacle, si ce n’est les frissons, l’adrénaline et la vitesse en plus. Enfin, pour se remettre de ses émotions, il était possible de se réchauffer autour d’un feu de bois afin de reprendre des forces pour repartir. Beaucoup de bars et de café sont restés ouvert jusqu’à 6h du matin, afin de permettre à leur clientèle de profiter d’un lever de soleil sur Montréal un café ou une bière à la main selon le public.
Bien que beaucoup d’activités musicales telles que l’Elvis Gratton Picture Show restaient dans le même quartier, il a fallu se déplacer dans le but de voyager non plus visuellement parlant mais aussi musicalement. Deux concerts se sont démarqués des autres. Le premier : la Virée Rouge à la Société des Arts et des technologies (SAT). La SAT est connue pour ces spectacles harmonisant danses psychédéliques, musiques transcendantes et voyages visuels. Cette nuit blanche n’a pas fait exception à la règle. Sous une ambiance rouge, près de 20 DJs se sont succédés de 20h à 3h du matin. Bien que le 3ème étage sous le dôme était payant et s’est rempli très vite dans la semaine, le rez-de-chaussée était gratuit en libre entrée.
Le deuxième spectacle qui a marqué les esprits se trouve être celui du groupe montréalais Clay and Friends qui a offert une performance groovante au possible au Cabaret Lion d’Or. Le public a alterné entre danse au son d’un amalgame de soul, jazz, hip hop et reggae, et rires grâce à la complicité du collectif sur scène. Ce fut un spectacle riche et de qualité, qui se qualifierait par une interaction constante entre le groupe et le public, que ce soit par la parole ou par les énergies. Le chanteur, Mike, avait prévu qu’une cinquantaine de personne viendrait, alors que plus de 200 se sont présentés au rendez-vous. Cela est sans doute ce qui rend le spectacle aussi étonnant qu’authentique. Comme a confié le chanteur, la Nuit Blanche, c’est un retour aux bases et un moyen de se retrouver avec son public.
La Nuit Blanche Montréalaise nous en a ainsi fait voir de toutes les couleurs.
Cet article a été rédigé par Salomé Grouard, étudiante à McGill University, passionnée du monde et de l’humain. Cherche à propager la culture et la bonne humeur par l’écriture et la photo.