La fantasmagorique Copa America Centenario arrive à grands pas, et j’ai eu la soudaine et originale envie de vous partager un survol et mes prédictions sur les différents groupes de la compétition. Voilà donc ma fine analyse que j’ai le plaisir et l’honneur de vous faire part.
Groupe A
Ah comme il est chaud ce groupe A ! Bien que la qualité ne soit pas particulièrement au top, on voit bien que toutes les équipes peuvent réellement croire en leur chance de se rendre en quart de finale du tournoi. Le choix du classement a été déchirant, la marge d’erreur est gigantesque dans ce groupe.
1. États-Unis
Joueur clé : Michael Bradley
Les ambitions sont grandes pour les États-Unis, qui accueillent ce tournoi sud-américain pour fêter le siècle de vie de la CONMEBOL. Le vétéran milieu de terrain torontois Michael Bradley devra sortir de grosses performances, comme lui seul sait le faire, pour mener les Américains au top du groupe et continuer à faire rêver les siens aux grands honneurs du tournoi.
2. Paraguay
Joueur clé : Nelson Valdez
Cette sélection va-t-elle confirmer ses bons résultats lors des récentes compétitions, dont la quatrième place qu’elle a eue l’an dernier, durant la Copa America Quatrevingtdixneufario ? L’expérimenté attaquant Nelson Valdez, capé depuis 2004, saura-t-il mené son équipe bigénérationnelle plus loin cette année. Peut-être. Mais les chances de cette équipe de passer son groupe sont considérables.
3. Colombie
Joueur clé : James Rodriguez
Une équipe de plus en plus fade, bien que quelques joueurs peuvent venir dynamiser cette sélection. Personne n’est à l’abri de la magie de James Rodriguez, qui a connu une fin de saison plutôt difficile, mais il ne faut pas oublier que certains experts le voyaient dans le top 5 mondial au mois de septembre dernier. L’élimination en groupe serait une catastrophe pour la Colombie, mais j’ai bien l’impression que ce sera le cas.
4. Costa Rica
Joueur clé : Keylor Navas
Il fallait bien une équipe qui finisse derrière, et je ne crois pas que le Costa Rica réussira à passer ce groupe. Keylor Navas, portier de cette équipe Cendrillon au Brésil en 2014, devra répéter l’exploit s’il veut faire revivre une expérience semblable à celle vécue il y a deux ans, mais je crois que ce sera extrêmement difficile.
Groupe B
Définitivement pas le groupe le plus excitant du tournoi. La hiérarchie pourrait cependant être légèrement déstabilisée, mais ce n’est pas le groupe des grandes surprises et les retournements de situations ne devraient pas se dérouler dans ce groupe-ci. Le choix des équipes n’a pas été si difficile.
1. Équateur
Joueur clé : Enner Valencia
L’Équateur devrait réussir à se faufiler facilement à la première place dans ce groupe. Menée par Enner Valencia en attaque, qui connaît du succès en sélection nationale, comme le fait foi ses trois buts en Coupe du monde 2014, la sélection devrait percer les défenses adverses et confirmer sa place en quart de finale.
2. Brésil
Joueur clé : Philippe Coutinho
Ce n’est pas l’envie qui m’a manqué d’éliminer le Brésil dès la phase de groupe, mais j’ai malheureusement flanché devant la qualité individuelle, malgré l’absence de Neymar, des joueurs brésiliens, qui se cherchent comme des damnés en sélection. Les attentes sont encore grandes, et l’honneur est en jeu pour la sélection brésilienne, qui va essayer de rebondir. Résultat : Deuxième place, non sans difficulté.
3. Pérou
Joueur clé : Paolo Guerrero
Si Paolo Guerrero, meilleur buteur de la dernière Copa America, réussit à faire de même en groupe, la sélection péruvienne peut espérer surclasser le Brésil et partir avec la deuxième place, et un billet pour la phase suivante. La défense devra aussi être un rendez-vous, comme en témoignent les cinq buts encaissés en six matchs l’an dernier, incluant trois clean sheets.
4. Haïti
Joueur clé : Duckens Nazon
Bon. Haïti. Pour être honnête, je ne connais pas beaucoup cette sélection, mais en faisant mes devoirs, je me suis rendu à l’évidence : Haïti, à moins d’un miracle, ne fera pas long feu dans la compétition. Quand même 6e à la Gold Cup l’an dernier, la 71e puissance mondiale devra compter sur Duckens Nazon, 4e meilleur buteur l’été dernier avec deux buts, ex aequo avec 10 joueurs pour espérer faire bonne figure.
Groupe C
Groupe assez intéressant. Malgré certains statuts de favoris, d’autres sélections tenteront de se tailler une place pour les quarts de finale, chose qui pourrait très bien se produire. Les quatre équipes ont une Copa America 2015 assez médiocre, et elles tenteront de se racheter cette année, malgré de bons résultats pour certaines en Gold Cup.
1. Mexique
Joueur clé : Javier Hernandez
Fort de ses 17 buts en championnat allemand cette année, El Chicharito saura mener les siens à la première place de son groupe et confirmer sa bonne forme. Un remake de la finale de la Gold Cup 2015 avec la Jamaïque est au menu, et le Mexique voudra, et devra, faire oublier sa contre-performance en Copa America l’an dernier.
2. Jamaïque
Joueur clé : Wes Morgan
Eh oui ! Je me risque ! La Jamaïque ! Une performance poussive en Copa America, mais une finale en Gold Cup, après avoir éliminé les Américains sur leurs terres ! Wes Morgan, fort de sa saison avec Leicester City, et après avoir été nommé sur le 11 de la saison avec de la BPL, devra faire bonne figure en défense pour pouvoir contrer les ténors offensifs des équipes adverses, et, je crois bien qu’il en fera assez pour que son équipe termine en deuxième place.
3. Uruguay
Joueur clé : Luis Suarez
La vie est faite de choix, et je ne crois que l’Uruguay saura trouver le chemin pour les quarts de finale. Oui, Luis Suarez est de retour de sa suspension imposée en Coupe du Monde. Oui, il est chaud brûlant d’une saison incroyable avec Barcelone, mais le mordant attaquant s’est blessé il y a une dizaine de jours, et un retour précipité pourrait ne pas servir à sa sélection, d’autant plus que je ne crois pas Cavani capable de prendre la relève de son compatriote.
4. Venezuela
Joueur clé : Salomon Rondon
L’attaquant de West Brom aura fort à faire pour répliquer aux puissances offensives qu’il aura à affronter, lui qui revient d’une saison difficile en Angleterre. Pas grand-chose à espérer de cette équipe, qui doit faire face à des adversaires beaucoup plus puissants qu’elle. Rien n’est impossible, mais la tâche est cependant très ardue.
Groupe D
Un groupe qui est assez intrigant… Cependant, bien que certains matchs seront très intéressants, je ne crois pas que le suspense soit au rendez-vous dans ce groupe qui, à moins d’un effondrement majeur, devrait voir les deux ténors s’emparer des deux premières places sans grandes difficultés.
1. Argentine
Joueur clé : Angel Di Maria
Je sais, je sais. Lorsque je dois parler de l’Argentine, je n’ai aucune neutralité. J’ai le pied droit qui bouge sans raison et des palpitations au niveau de la poitrine. Le passeur Di Maria devra être en forme pour distribuer les ballons à Higuain et Messi, que l’on trouve moins efficace en sélection qu’en club. On voudra aussi venger la défaite en finale l’an dernier face au Chili, principal adversaire du groupe.
2. Chili
Joueur clé : Arturo Vidal
Fort d’une saison de champion avec le Bayern, Arturo Vidal devra faire le chien de garde en milieu de terrain pour contenir les géants argentins. Le tenant du titre de la compétition devrait réussir, sans trop de mal, à garder la tête hors de l’eau dans ce groupe. Cependant, il devrait perdre leur match contre les finalistes l’an dernier, ce qui leur vaudra la deuxième place.
3. Panama
Joueur clé : Jaime Penedo
Le Panama n’est clairement pas favori dans son groupe, mais pourrait potentiellement créer la surprise. Outre les éléments offensifs, la défense, et le portier Jaime Penedo, ancien du LA Galaxy, devra faire un peu de magie contre deux des superpuissances sud-américaines pour garder son équipe dans le coup.
4. Bolivie
Joueur clé : Juan Carlos Arce
Après avoir causé la surprise l’an dernier en finissant deuxième de son groupe, la Bolivie ne devra pas être en mesure de répéter l’exploit, son groupe actuel étant beaucoup plus relevé qu’en 2015. L’expérience de l’attaquant Juan Carlos Arce devra peser dans la balance, mais je ne crois pas que ce sera suffisant devant le flagrant manque de talent de cette équipe.
Cet article a été rédigé par Étienne Bouthillier