1. Médaille de chocolat : Le mec qui vient de se faire larguer.
Ou plus communément appelé Le navet dépressif, il est de sortie dans les happy hours les plus cheap de Paris, et trinque encore sur le cadavre encore fumant de son idylle exécutée par les cartels de l’amour. Généralement entouré de potes plus ou moins valables (« Viens, on va te faire boire pour oublier cette pute ! »), il en est à sa 4e pinte alors qu’il n’est que 19 heures.
A 20 heures, il ne communiquera plus qu’en jurons destinés à celle qui lui a brisé le cœur (« j’m’en bas les couilles de cette tainp ! »), et à 21 heures, il aura perdu toute sa dignité humaine lorsqu’on le surprit en train de ramasser ses samossas tombés sur le carrelage collant du bar pour les porter à sa bouche… A 22 heures, le malheureux cherchera à s’acoquiner avec tout ce qui bouge et possède des ovaires dans un rayon de 65 cm (ses bras baladeurs), à la façon d’un amalgame entre la sangsue et le détraqueur. L’épilogue viendra d’Ibrahima, le physio de l’établissement, qui se chargera de lui expliquer aimablement la politique maison.
La disquette : attention si vous le croisez à la pause clope, il risque de vous tomber dessus et vous narrer sa VDM. Alors, comme pour les SDF que vous rencontrez en allant au taf, imitez le visage concentré de Kasparov en galère face à Deep blue, et regardez loin loin loin, au pire pianotez dans le vide sur votre téléphone. Ça vous savez faire.
2. Médaille de bronze : L’expat » qui vit dans une oligarchie
L’expat » te niquera dans tous les domaines de la night. Plus beau, plus riche, plus populaire, plus bruyant, plus alcoolique, plus drogué, même ses rots font des la dièse parfaits. Le truc c’est que si restes indifférent à ses envolées narcissiques, il ne verra QUE toi et te collera TOUTE la soirée pour te convaincre que sa vie est géniale. Persuadé que baiser la main de Poutine, et faire des selfies avec un tokarev dans la main, c’est réussir sa vie, il ne sera satisfait que lorsque son narcissisme débordant aura eu raison de ton scepticisme de sale mec jaloux (ou de pauvre gauchiste frustrée, cochez la bonne case).
Le choix du cœur : plus vous l’ignorerez, plus il reviendra à la charge, et l’insulter ne le fera pas déguerpir non plus. Comportement typique des gros nombrils qui ne s’entourent que de flagorneurs, vous voilà donc pris au piège. Alors, ouais, soyez pire que lui, poussez-le donc au suicide.
Distillez donc subtilement quelques saillies bien putassières qui remettront en question sa virilité (« Eh Bastien, dans ton CV, les putes ça ne compte pas ! ») puis taclez-le sur ses origines levalloisiennes (« C’est marrant ta femme a le même prénom que ta sœur… »). A répéter en boucle comme un mauvais refrain. Un peu comme si, muni d’un seau à caca, vous en faisiez des boules pour les lui balancer au visage.
Coriace, il est aussi décourageant que le boss final de The Magical Quest sur Super Nes (ce Pat Hibulaire…) mais vous finirez par avoir raison de sa vanité, en espérant qu’il finira forcément par prendre feu dans une combustion spontanée à la X-Files (les torches humaines ça fait toujours son petit effet).
http://www.youtube.com/watch?v=ytIhlQnXxUs
3. Médaille d’argent : Le nid à microbes
Depuis ce malheureux accident où un tournevis s’est retrouvé incrusté dans l’hémisphère gauche de son cerveau, Marie s’est mise à mordre l’existence de toutes parts en cramant son espérance de vie par sa propre conclusion.
Dans les faits, rouler des patins à tous les mecs d’une boite, avaler tous les cachetons qu’on lui tend, suivre des gens louches en banlieue, enquiller les plans cul sans se protéger, enchainer les avortements, vendre ses fesses pour payer sa came sont devenus son quotidien. Sauf que là tout de suite, vous êtes en train de la draguer, et vous ne savez encore rien d’elle. Patience, elle devrait bientôt vous dévoiler sa panoplie de MST.
H5N1 : Si vous vous apercevrez que la moitié de son martini s’est fait la malle par ses cavités nasales massacrées à la coke, alors vous serez averti. Si vous ne vous en apercevez pas, c’est que vous êtes salement bourré/affamé, faites comme bon vous semble mais mettez deux capotes, on ne sait jamais.
http://www.youtube.com/watch?v=6fTBpKBQY48
4. Médaille d’or (avec compliments du jury) : La frustrée mythomane
Attention, grave cas pathologique. Elle n’en a pas l’air avec son sourire en coin d’adolescente et son style plutôt discret, mais chaque jour, elle cumule grosso modo la frustration globale d’une jeunesse désabusée d’une petite ville comme Montfermeil. Manipulatrice dans l’esprit, elle ne fera ses tentatives qu’à l’abri des regards afin qu’il n’y ait aucun témoin : devant la file d’attente des chiottes, à la pause cigarette, au comptoir, elle vous fera un brin de causette, et vous rentrera même dedans si vous résistez.
L’Erreur fatale : vous lui faites gentiment comprendre que vous n’êtes pas intéressé, et au passage allumez en elle la petite étincelle de haine qui se transformera en fatwa sur votre pomme. Vous allez donc salement morfler pour sa vie de merde puisqu’elle va vous tailler une magnifique réputation de violeur sociopathe à mi-chemin entre le roi Joffrey et Guy Georges, au sein de votre entourage/facebook/travail/couple (si, si les sociopathes vous retrouvent toujours !)
Le pire dans tout ça ? C’est qu’elle vraiment persuadée en son for intérieur que c’est vous qui l’avez draguée…