Pourquoi être un bon citoyen par Carl Joseph MANDENG

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Pourquoi être un bon citoyen par Carl Joseph MANDENG 

L’importance de la citoyenneté active

La représentativité des jeunes au sein des instances décisionnelles de la cité est l’un des défis majeur de l’Afrique subsaharienne. Poser la question sur le bien fondé d’être un bon citoyen, c’est de manière laconique s’interroger sur l’importance de la participation citoyenne. Le point culminant de ce propos, est de démontrer que la participation citoyenne est un outil important du citoyen pour apporter sa contribution aux décisions concernant la cité.

Vox populi, Vox Dei

La participation citoyenne est l’expression du désir de chaque jeune citoyen à vouloir définir son destin. « Le changement n’est possible que si la population s’exprime ». La citoyenneté active est fondée sur un assentiment que nous concluons les uns envers les autres et la création d’un ensemble de valeurs partagées pour établir une société meilleure. Jean Jacques Rousseau disait : « le citoyen est un être éminemment politique qui exprime non pas son intérêt individuel mais l’intérêt général. Cet intérêt général ne se résume pas à la somme des volontés particulières mais la dépasse ».

Devenir un bon citoyen est un atout préalable pour s’intégrer et agir au sein de notre communauté. La participation citoyenne est l’un des facteurs de stabilisation de la société et conditionne sa prospérité. Elle est l’essence du lien social. Prolongeant, l’analyse aristotélicienne, l’individu ne devient qu’Homme qu’à condition que la société lui attribue des droits, lui confie un rôle.

La citoyenneté active est intrinsèque à la capacité de tous les individus, appartenant à diverses classes ethniques et sociales, de jouir pleinement de leurs droits, des libertés et de vivre dignement.

Tout citoyen est garant de la règle de droit. Prenons dès à présent conscience, que viendra le moment où la jeune génération que nous représentons, sera gardienne du droit constitutionnel. Il est de notre devoir à nous les jeunes d’accomplir nos obligations afin d’éviter que perdurent au sein de notre communauté ; les maux tant décriés que sont la corruption, l’ethnocentrisme et la gabegie des richesses. Le développement est une conséquence de la bonne gouvernance.

Etre un bon citoyen c’est garantir la démocratie

La démocratie est la consécration de la participation citoyenne. D’un point de vue étymologique, le mot démocratie renferme les termes dêmos (peuple), Kratos (pouvoir) et Participatio (participer). De ce fait, la démocratie caractérise l’ensemble des mécanismes et processus qui habilitent le citoyen à prendre part à la vie politique de la communauté et accroitre son rôle dans la prise de décisions.

Le bon citoyen n’est autre que celui qui garantit une démocratie participative. En effet, le citoyen use de son droit de vote dans la cité pour renforcer les contre-pouvoirs, faire entendre la voix des plus démunis. La participation citoyenne, à travers les débats libres, les référendums, les concertations populaires et dynamiques, favorise une meilleure représentation de la diversité de la société. La prébende du citoyen à assurer une démocratie se retrouve dans l’instauration d’une dynamique participative ascendante. De manière plus explicite, la participation citoyenne institue un courant ascendant, impulsé par les citoyens en direction du pouvoir décisionnel.

Il devient important pour le jeune citoyen de participer aux expressions démocratiques c’est à dire voter à la fois librement et en toute conscience. C’est un axiome connu de tous que la participation politique est un excellent levier pour provoquer non seulement le changement mais une évolution sociétale.

Garantir la démocratie c’est donner une autre image de l’Afrique. C’est s’extirper du cliché qui l’amalgame aux conflits, aux guerres. Une société démocratique est le fruit d’une corrélation dialectique entre la citoyenneté active et des élections libres.

Etablir des institutions fortes

Pour donner vie à notre démocratie, lui donner un schème où chacun trouve sa place et joue pleinement son rôle, il faut mettre en place des institutions étatiques fortes. La sacralisation de l’Homme perdure dans nos valeurs sociétales africaines, et devient une entrave à notre développement. Les modèles africains sont encore trop centrés sur l’Homme et non sur les institutions. Les institutions africaines sont encore trop fragiles. Or pour garantir les actions de l’Homme, il faut pérenniser les institutions, les rendre transparentes et fiables. Les institutions garantissent les intérêts des citoyens. Nous avons besoin d’un Etat fort. Un Etat qui à travers les outils et mécanismes mis à sa disposition, va préserver la libre circulation des hommes, l’accès à leurs droits mais surtout leur procurer la liberté de faire ou ne pas faire. Dans le prolongement de la pensée de Platon, l’Etat doit être l’intermédiaire entre « la liberté du Sage » et cette réaction compulsive de l’Homme à vouloir réaliser tous ses désirs. Par institutions fortes, nous sous-entendons un parlement représentatif des citoyens car le « pouvoir appartient au peuple indivisiblement ». Le parlement doit avoir pour objectif primaire, la mise en place de lois qui améliorent la vie des citoyens. Nous sous-entendons aussi une police et une armée forte mais non répressive, une distinction succincte entre les pouvoirs exécutifs et législatifs, un pouvoir judiciaire impartial, au service du citoyen et de ses droits. Le citoyen ne doit plus assimiler la cité à un groupuscule d’hommes. La cité qu’il bâtit, celle qui souhaite laisser à sa descendance ne sera pérenne qu’à travers sa participation active.

L’Etat doit s’instituer comme un régulateur qui va participer à l’expansion de la cité. La prérogative citoyenne à soutenir la mise en place d’institutions fortes au sein de la cité, est un facteur majeur pour encourager le développement durable.

C’est par le biais d’institutions fortes que l’on crée des richesses. En effet, partant du postulat que l’Etat garantit nos libertés. Tout citoyen se voit donc libre de participer à l’économie de marché. Nous sommes libres d’entreprendre, d’investir sur le marché et apporter notre participation à la croissance économique. Des institutions fortes sont prérequises pour aider au fonctionnement d’une économie libre. Une économie qui favorise l’éclosion du citoyen, où son travail sera récompensé par une augmentation de ses émoluments, ainsi que sa réussite économique et sociale.

La consolidation de nos institutions doit être le fruit d’un pacte social entre le citoyen et les dirigeants de la cité. L’institution pourrait être assimilé à une structure où les citoyens sont actionnaires. De ce fait comment développer notre structure, la projeter dans le futur, si les actionnaires n’y participent pas ?

En définitive, notre approche de la conception du bon citoyen tend à démontrer que le développement, vers un pays économiquement et politiquement émergent, s’associe à participation active des citoyens. Toutefois, elle soulève le problème de l’engagement des jeunes africains notamment camerounais. La participation citoyenne ne pourra être effective que si les jeunes s’engagent de manière socio éducative, de manière économique mais surtout de manière politique.

Sources : www.toupie.org

  • Paul Kagame
  • Platon
  • Jean-Jacques Rousseau

http://www.alternatives-economiques.fr/le-lien-social-par-serge-paugam_fr_art_720_37473.html

http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/citoyen/citoyennete/definition/definir/quels-roles-citoyen-peut-il-jouer-societe.html


Cet article a été rédigé Carl Joseph MANDENG

Bio de Carl Joseph : Étudiant en Master Finance d’Entreprise et des Marchés, amateur d’économie et de politique, il noue le rêve d’un réseau d’opérateurs économiques proposant des activités où se côtoient chefs d’entreprise, jeunes diplômés ou étudiants en vue d’une évolution économique efficiente. Président-Europe Synergies de la Jeunesse Camerounaise (SJC)

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