Bien communiquer avec les personnes qui nous sont chères ou proches est une composante importante de notre qualité de vie globale et notre bonheur, bien que les conceptions du bonheur soient nombreuses et sa définition souvent plutôt personnelle.
On peut considérer le bonheur comme un état d’être où un contentement est ressenti et où l’anxiété se trouve à un niveau inoffensif soit sans impact sur notre fonctionnement normal, comme lorsque la peur n’est pas ressentie.
Cette peur, on peut la relier à des craintes pour sa propre survie ou celle de l’autre qui nous intéresse et dont le bien-être nous concerne. Cette peur, elle est aussi celle de ne pouvoir assumer ce qui se passe dans sa vie en général ou de répondre aux exigences des événements non prévus qui peuvent surgir à n’importe quel moment, elle est celle d’un sentiment d’insécurité troublant.
La communication est parfois difficile avec les personnes qui sont les plus proches de nous ou qui sont importantes dans notre vie. Culturellement, nous avons tous des couleurs, et elles influencent notre façon de communiquer. Par exemple, dans certaines cultures, les effusions sentimentales, ou les démonstrations intenses de ressentis et émotions, peuvent s’avérer tout à fait de mise lors d’échanges. Des discussions familiales ou amicales, sans réel impact sur les relations futures, sont donc, à l’occasion, bien impressionnantes dans leur manifestation.
Il y a cependant des personnes plus sensibles que d’autres à ces mini-tempêtes relationnelles qui surviennent aussi dans toutes les cultures pour laisser très rapidement revenir le calme dans les rapports suite aux interactions verbales. Ainsi, elles ramènent ou trainent avec elles, après des discussions orageuses, une certaine tristesse et des ressentiments, comme on se chargerait d’un boulet à la cheville ou de briques inutiles plantées aux épaules.
Pour se sortir indemne, ou même un peu plus accompli, de ces altercations, et ne pas errer l’âme en peine à ressasser de vieux propos oubliés par d’autres ou des discussions qui n’avaient pas pour but de régler des choses importantes ou de changer sa vision du monde, quelques astuces peuvent être utiles.
En voilà quelques-unes :
1- Revenir souvent à l’idée de ‘’système de perception’’ : c’est considérer la façon de l’autre de gérer ses émotions et de stocker l’information dans sa mémoire. Il n’est pas question de faire une évaluation de capacités, mais de prendre une distance par rapport à cette zone où les informations venant des deux sens sont en interaction.
2- Considérer son propre état actuel, et se projeter dans le futur, à après le duel verbal, pour visualiser l’état désagréable dans lequel on sera si en quitte le débat avec une charge émotionnelle difficile à gérer.
3- Se remémorer un autre débat du genre pour se souvenir de la suite sans impact sur la relation amicale ou familiale, ou même professionnelle, relativement aux sentiments d’amour et de confiance en l’autre. Cela remet un peu les choses en perspective et baisse la crainte ou l’impression de menace qui peut exister dans le moment.
4- Appliquer un exercice de concentration mentale et de respiration relaxante pour limiter l’intensité de ses propres réactions émotionnelles et de ses réponses verbales. Parfois, il suffit simplement de respirer plus calmement et de fixer une partie de son attention sur autre chose, en dehors de l’échange. C’est une distraction qui baisse l’intensité avec laquelle nous traitons le reste de l’information qui se trouve être en partie conflictuelle. De plus, notre rythme plus calme influencera le rythme de l’autre dans le même sens, ce qui aide à harmoniser l’interaction.
5- Revenir à l’essentiel et évaluer l’importance du sujet de départ pour retirer les débordements qui ont mené à ouvrir de vieux dossiers déjà rangés. On réalise ainsi que des enjeux qui ne peuvent se résoudre au cours d’une discussion enflammée se jouaient à l’insu de tous, car ils s’étaient immiscés furtivement, bien qu’étrangers à la situation et au sujet de départ.
6- Repartir en laissant une discussion clôturée avec moins d’intensité qu’à l’habitude.
7- Repartir avec le sentiment d’avoir gagné non sur l’autre, mais sur la fatalité de la mauvaise communication, et ce à chaque fois que l’on s’en va avec moins de ‘’poids sur le cœur’’, surtout si l’on a l’habitude d’avoir des discussions plutôt difficiles avec une personne en particulier.
Il s’agit simplement d’une réharmonisation de sa façon de réagir dans des situations stressantes sachant que le but n’est pas d’avoir le dernier mot, mais de réellement se sortir gagnant-gagnant en étant en état de mieux vivre les échanges avec des personnes chères ou proches, et ce bien qu’elles aient, comme tout un chacun, leurs particularités, leur bagage émotionnel et tous leurs propres vieux dossiers écrits à l’encre de leurs perceptions et de leurs traits de personnalité.
Cet article a été rédigé par Hella Ahmed
Bio de Hella : Fondatrice de Santé Mentalité (www.santementalite.com), experte-conseil (Coaching and Professional training) et communicatrice en santé et bien-être global, Arts et créativité.
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