« So natural So me » est un concept qui a pour but de regrouper toutes les personnes (hommes, femmes et enfants) passionnées par le cheveu crépu. L’événement s’est tenu pour la première fois début mai, à Douala, au Cameroun.
Douala, un après-midi au climat plutôt doux. Une aubaine pour les « cotonnettes » qui se sont donné rendez-vous le samedi 4 mai 2013 au Denver Plazza Hotel , hôtel de classe moyenne situé près du rond point MAETUR dans le quartier résidentiel Bonamoussadi le tout, sous l’initiative d’Élise NDONGO NYEMB, administratrice de la célèbre page Facebook « les bidouilles d’une nappy », cette rencontre représente la première édition du « So natural … So me ».
Sur le chemin qui me mène à l’hôtel, je me tiens informée par une des mes contacts Twitter, Marie-Joséphine MPACKO, une blogueuse nappy influente, qui « tweete » déjà sur l’événement avec l’hashtag #SNSM. Le tout commence avec un discours de l’organisatrice, Élise NDONGO NYEMB, qui exprime sa gratitude et son émotion à la vue de tant de personne. Les thèmes abordés au cours de la journée sont les suivants : informations sur la pousse du cheveu, les différents types de cheveu, l’entretien du cheveu, les préjugés que la société camerounaise a envers les individus qui assument ce côté « naturel » de leur vie, des intermèdes, des questions / réponses, des anecdotes, des démonstrations inédites, etc.
Sur place, je constate avec plaisir qu’il y a du beau monde; des personnes de tout âge, des plus petits aux plus âgés. Le Disc-jockey est lui-même est un bonhomme en veste à l’allure originale, un albinos rastafari arborant ses « lunettes de catéchiste ». À sa gauche, plusieurs ateliers sont mis en exergue : l’atelier d’Élise où on peut trouver de la glycérine végétale, de l’huile d’avocat, de la chantilly de karité de la marque « So natural … So me »; l’atelier de vente de produits cosmétiques, de chaussures et de vêtements de The little Secret of Avannsey; l’atelier de démonstrations de coiffures par Nathalie EDIMO; l’atelier FEM Collection pour bijoux africains et d’autres où sont exposés des produits pour cheveux de marques Miss Antilles, Aphogée, Activilong, etc.
Au centre de la salle, les chaises sont disposées autour des tables comme dans un restaurant et un buffet est installé juste en face de la porte d’entrée. Il y a aussi un espace alloué à l’intermède danse qui est prévu. Des hôtesses vêtues de tee-shirts avec le logo de l’événement déambulent dans la salle pour répondre aux besoins des invités.
Plusieurs thèmes sont abordés : Comment hydrater le cheveu? Comment le démêler? Que faire avant de se coucher? Que faut-il appliquer sur ses cheveux pour les maintenir hydratés malgré le climat du Littoral? Comment faire des twist-out? Le cheveu crépu 4c est-il en mesure de boucler? Qu’est-ce que c’est que le scellage? L’utilité d’un vaporisateur, d’une glycérine végétale, etc.
Tout le monde est invité à participer à l’événement. Un monsieur coiffé de locks raconte une anecdote selon laquelle il a postulé pour un emploi dans une entreprise de la place et on lui a refusé l’emploi à cause de sa coupe de cheveux. Il demande si les produits vendus par cette entreprise sont interdits aux individus avec des locks, on lui répondit que non. Cherchez donc l’erreur. Une autre demoiselle prodigue l’astuce consistant à couvrir son oreiller d’un tissu en satin pour que le cheveu ne perde pas son hydratation lorsque l’on est allongé.
Je m’arrête devant chaque atelier pour inspecter ce qui va bien me plaire. Il faut dire que je suis une Shopaholic à mes moments perdus donc je me suis ruinée en moins de 10 minutes au grand plaisir des vendeuses. Nathalie EDIMO fait des démonstrations de coiffures et de démêlage, elle-même étant une professionnelle du cheveu crépu.
L’événement a su rejoindre aussi bien des filles qui portent déjà leur cheveux naturels que des filles aux cheveux défrisés qui désirent retourner au naturel. À la fin de la journée, des lots sont distribués aux invités, parmi ceux-ci, des savons noirs, des vaporisateurs, du make-up et des outils de beauté MARY KAY, des catalogues « So natural … So me » dans lesquels on retrouve les basiques concernant le cheveu crépu.
Pour une première édition on le travail a été bien fait malgré quelques couacs. Cependant, j’aurais aimé que des thèmes plus complexes soient abordés, par exemple, la raison pour laquelle le retour au naturel connaît un succès plus élevé à l’étranger, ou encore la possibilité de création de salons de coiffure exclusivement pour cheveux naturels au Cameroun, mais aussi les conséquences du lissage brésilien sur cheveux crépus, les avantages du big chop intégral etc.
J’ose espérer que les prochaines éditions seront mieux ficelées et que nous aurons droit à des intermèdes plus diversifiés. Je soutiens Élise dans son œuvre et espère que cet événement prendra de l’ampleur au fil des années pour s’ériger peut-être en une sorte d’« Annual Show » du cheveu crépu.
Cet article a été rédigé par Léa Dibebe
Bio de Lea : Je suis amoureuse de tout ce qui a trait à l’image. J’ai le désir d’allier ma passion pour le spectacle et l’art à mes études de gestion. Quelqu’un a dit un jour qu’on reconnait un génie à ceci que les imbéciles sont tous contre lui.
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