On a coutume de dire que « L’union fait la force » mais je pense aussi que « la diversité assure la victoire ».
Dans ma récente mise à jour de mes connaissances en histoire sous l’influence des mouvements revendicatifs de la fierté Noire qui sont très actifs en Amérique du nord, j’ai découvert les faits marquant de combats mettant à l’honneur des personnages de notre civilisation. Ainsi, j’ai pu retracer le récit sur l’armée de Carthage qui a eu à sa tête le célèbre Hannibal. Bien que mon but n’est pas de refaire un cours d’histoire, je relève que cette armée étaient marquée par une grande diversité de corps militaires et de mercenaires issus d’une mosaïque multiethniques et qu’elle avait à sa tête un grand stratège et tacticien qui n’offrait pas à l’ennemi le choix de mener un seul type de campagne.
Aujourd’hui la quête d’hégémonie militaire a laissé place à la lutte pour le développement et l’affirmation des économies. Les états déploient des moyens importants pour assainir leurs finances et assurer un taux de croissance nécessaire à l’équilibre dans le pays. L’Afrique n’est pas en reste même si les effets des mesures socioéconomiques ne portent pas leurs fruits dans toutes les régions du fait, essentiellement, de la différence de situations politiques. Jadis l’application des plans d’ajustement structurels à la plupart des états a plus que montré les limites des solutions standards en ce qui concerne le continent. Cela laisse un gout amer auquel on est habitué depuis que ces accidents de l’histoire arrivent sur le parcours de la civilisation Noire (elle finit de laver son karma économique). L’esprit de reconstruction invite à se concentrer sur les solutions dans l’instant et à se préparer pour le futur. Loin de négliger l’impact de l’union, la diversité est une des clés à valoriser pour propulser le continent dans l’économie mondiale.
La spécialisation des économies et la coopération sud-sud a maintes fois été prônée et répond à des attentes d’intégration sous régionale voire continentale. L’union africaine, c’est peut être avant tout une complémentarité économique à aller chercher dans le cadre d’une fédération d’états qui mettent plus un accent à œuvrer, par exemple, pour la réussite de projets sous-régionaux que pour le simple fait de « mévendre » des ressources à des bailleurs de fonds pour la seule logique du maintien d’un rapport de forces exogènes (subies) et endogènes (qu’on fait subir). Cela reste du domaine macrocosmique (gouvernance) et nébuleux auquel on a rarement accès. Toujours est –il qu’au niveau microcosmique (attitude) et personnel le changement est à notre portée
Que soit pour la gouvernance ou l’attitude le maitre mot est, selon moi, la simplicité. Nous n’avons pas besoin de solutions qui ne soient pas disponibles dans notre écosystème naturel et dans notre façon de penser informelle. Le tout est de continuer à adapter à notre monde les modèles et paradigmes qui font leur preuves : les compagnies à bas coûts, l’épargnes solidaire, l’Internet ou la téléphonie mobile… Je suis encore consterné de la faible sensibilisation des populations aux risques des cultures génétiquement modifiées. Sans rentrer dans le pur débat scientifique, je pense que la simple observation des effets de chaque « intrusion culturelle » permet de se faire une idée sur l’accueil à leur réserver lorsqu’on n’a pas accès à l’information pertinente pour prendre la bonne décision.
Changer d’attitude est à notre portée : dans la simplicité et dans la diversité. Je ne me présente pas comme étant « Africain » lorsque je suis dans un regroupement mettant en avant la diaspora. Je continue à décliner ma nationalité, ma région, mon village et si nécessaire ma lignée. Cet un héritage culturel et un enrichissement pour la tolérance (comment reconnaitre son cousin à plaisanterie sinon?). Le panafricanisme n’est pas un exercice de standardisation mais plus une mise à profit stratégique de notre diversité à l’exemple de nos illustres prédécesseurs de l’antiquité. Aux gouvernants d’endosser la lourde responsabilité des mesures économiques et à nous de changer nos attitudes et d’accompagner le changement pour la dernière « foi » : la Simplicité.
« La foi est notre force et notre moteur. Soyons simple »
Cet article a été rédigé par Arnaud Segla du site web www.entrepreneurethnik.com
Bio de Arnaud : M. Sc., M. Sc. A., CAPM. Consultant en gestion de projets et ingénierie d’affaires spécialisé dans l’entrepreneuriat ethnique. J’organise et anime des activités professionnelles et accompagne plusieurs entrepreneurs dans l’atteinte des objectifs de leur projet d’affaires.
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